samedi 24 février 2018

Singapour, Malaisie, Stockage de Tatouche pour 7 mois.

dimanche 11 février 2018

Sulawesi (les Célèbes)

Colette est donc bien rentrée à La Ciotat et profite de ses enfants


Pendant ce temps, je m'occupe de rapatrier Tatouche vers la Malaisie

De Melbourne à Bali, superbe Vol avec la compagnie Garuda Indonésia .
L’avion est rempli à moitié, avec beaucoup de place pour les jambes.


Pendant le trajet, j’ai « dévoré » un livre sur les aborigènes, écrit par une femme qui aurait passé plusieurs mois avec eux en vivant dans le bush. 


 

Beaucoup de bon-sens et de pensées philosophiques 
sur comment tourne le monde « civilisé »:
« Les aborigènes en 50.000 ans n’ont détruit aucune forêt, pollué aucune eau, n’ont mis en péril aucune espèce végétale ni animale, et pendant tout ce temps ils ont reçu une nourriture abondante et trouvé des abris. »
...un roman qui se lit d’une traite et que je conseille :
Message des hommes vrais au monde mutant.
de Marlo Morgan

 






bref, 6h15 de vol plus tard, j'arrive à Den Pasar, l'aéroport de Bali.
 
Escale de 5h à Bali et je ré-embarque vers Makassar à 1h10 de vol vers le Nord Est.

Ayant sympathisé dans l’avion avec Ivan et Sandra, un couple indonésien, ils me proposent un lift et me déposent de l’aéroport situé à 25km, à mon hôtel dans le centre, le New Legend hôtel.



 Makassar est la grande ville du sud de l’île, qui a été sous domination hollandaise dès le 17ème siècle, et recèle encore une architecture coloniale.

J’ai tenté de trouver une location de scooter à la journée (comme à Bali) mais il n’y en a pas. Ils ont par contre une application style Uber, « Grap », qui permet de commander un taxi (scooterou voiture) en donnant son point de départ et l’endroit de destination, avec le prix affiché en roupies...comme celui qui accepte la course ne voit pas que je suis un touriste...
...le prix est imbattable !
Sauf pour mon premier essai où ma destination, le fort Rotterdam, était à 50 mètres de mon point de départ ! Bravo le baroudeur...!
Donc visite du fort Rotterdam, 


ce vieux fort a été construit au 17ème siècle par les Hollandais.
 
Les bâtiments sont imposants dans un espace aéré avec de grandes pelouses.
 


Il abrite un petit musée en 2 parties (Musée La Galigo)

- la première donne des explications en indonésien...donc inutilisable pour le commun des mortels (càd moi)

- la seconde explique les modes de vie des habitants de Sulawesi, habitations, culture, coutumes...
goélette typique de la région

habitation sur pilotis (filet de pêche sous la construction)

Makassar a été colonisée à 2 reprises: 
- par les hollandais de la compagnie des Indes orientales, 
- puis au début du 19eme siècle par les japonais.
 

Ensuite, je « Grap » à nouveau pour rejoindre la mosquée sur pilotis.


Des salles de prières sur 3 niveaux.

 
A midi, un excellent restaurant de fruits de mer: le « Lae Lae ».

A l'entrée on choisit son fruit de mer (poisson, crabe, crevettes, poulpe) qui est cuit directement sur le barbecue

pour moi, ce sera du poulpe
L’après-midi visite du port de pêche avec toute une flotte de goélettes.

des blocs de glace sont chargés sur les bateaux de pêche


Je suis impressionné par le nombre de détritus, plastiques de toutes sortes flottant autour des bateaux...


cela me fait penser au film documentaire vu dans l’avion, qui explique la détérioration inéluctable des océans par l’homme avec ses îles de plastique,

-les mammifères marins (26%) baleines, dauphins, phoques, dugong qui parcourent souvent de grandes distances dans les océans, sont de plus en plus souvent blessés ou même tués après avoir ingéré des débris marins ou s’y être enchevêtrés.
-tous les poissons qui ingèrent des débris de particules de plastique dans l’océan (poubelle de l’homme) sont contaminés par les toxiques que le plastique libère
-les tortues (86%) qui meurent tous les jours dus à l’ingestion de ces plastiques
-les grands oiseaux marins (38%); certains oiseaux autopsiés ont révélé dans leur estomac plus de 150 débris de plastique.
« La fin d’une espèce est un pas de plus vers la fin de l’espèce humaine... »

dans les rues, je passe par le quartier des poissons d'aquarium

Dimanche matin, je « Grab » un moto taxi qui doit m’emmener au terminal de bus de Daya. La circulation est, heureusement pour moi, moins dense qu’en semaine, car mon pilote aime la vitesse.
Déjà que le code de la route est théorique, donc non respecté par les locaux,
 mais tomber sur un slalomeur de première me laissera un souvenir impérissable.

La circulation en Indonésie peut se résumer à une horde d’obstacles mobiles, les voitures, qui s’efforcent d’avoir un déplacement sans à coups, et une meute de scooters klaxonnant dont le déplacement ressemble d’avantage à l’écoulement de fluides autour des obstacles.

Je prends mon billet de bus pour Rantepao, la grosse ville du pays Toraja.


 

bus heureusement tout confort

 Voyage de 8 heures, avec trois arrêt (2 arrêts pipi et 1 arrêt repas) 
dans un bus avec sièges inclinables.

Arrivée à Rantepao vers 19h30; j’ai réservé par Booking une chambre chez un particulier; une veuve qui accueille dans sa maison. Gentille, mais la salle de bain est plus que sommaire: un baquet d’eau et une toilette.

Le lendemain, location d’un scooter et changement de crémerie, pour trouver un hôtel au même prix mais avec le confort d’une douche et eau chaude.

Dans toute la région Toraja, la maison traditionnelle a une caractéristique architecturale,
 (PG va être content!)

On l'appelle  Tongkonan:    elle est incurvée vers le haut aux 2 extrémités
 (comme des cornes de buffle, ou un bateau qui aurait 2 proues, une de chaque côté)


Elle est toujours orientée Nord-Sud, avec des greniers à riz en face d’elle 
(de même forme mais en plus petits)
ici les greniers

Petite séquence culture:

Les Toraja, une des 3 tribus de Sulawesi ont une coutume particulière :
contrairement à nos sociétés, où l’on accumule matériel et richesse,

 les Toraja économisent pour payer des fêtes pour honorer leurs morts.

Quand une famille perd un de ses membres, on fait une première petite cérémonie
puis on économise; on garde le mort dans une pièce de la maison, jusqu’à avoir assez d’argent pour faire la vraie fête, avec toute la famille et les villages des alentours.

L’attente peut durer longtemps, (30 ans parfois!) (sauf pour les belle-mères?)
Selon la classe sociale, la fête va durer 1 à 4 jours, accompagnée chaque matin de sacrifices animaux pour nourrir les invités, et pour que le défunt se sente pas seul...
(1 buffle étant le minimum, des centaines de buffles et cochons si on est vraiment riche)

Le dernier jour, le corps va être emporté dans son cercueil vers son lieu de résidence éternelle, ce peut être dans une falaise, une grotte, dans la terre, suspendu à un arbre (pour les bébés morts-nés), dans un caveau familial.

Ma première journée est intitulée  « cimetière »....(ou lieu de résidence éternelle).

En scooter, je visite les centres d’intérêt autour de Rantepao, à savoir les tombeaux.

 

d'abord Ke’te Kesu, avec une architecture de maison typique Toraja

les maisons à gauche, les greniers à riz à droite


certaines facades sont très anciennes

ornées d'une sculpture de buffle

des toits en bambou colonisés de végétation (ils utilisent davantage de tôle ondulée maintenant)
sont exposées des mâchoires de buffles

sur la falaise derrière le village, des cercueils pourris sont accrochés aux surplombs


Londa:  dans un cadre bucolique, 

 une falaise avec à sa base une grotte, utilisée depuis le 11ème siècle, comme cimetière pour les membres d'une famille.

On y voit un tau-tau,


une tribune de figurines sculptées en bois, à l’effigie des défunts, habillées de vêtements propres, comme gardiens silencieux des morts.
les sculptures sont saisissantes de réalisme
 
 
 







Dans les temps anciens,
 les sculptures ne ressemblaient pas aux défunts
mais étaient stylisées










sur la paroi, des cercueils, certains très anciens, accrochés pêle-mêle

les vieux cercueils sont en forme d'animaux (buffles) ou incurvés "Toraja"

de riches,






Sur le côté des corbillards

de classes moyennes,

et des pauvres



Dans la grotte,



 
















des cercueils sont accrochés dans des recoins, 



d’autres reposant à même le sol, des os (crânes, fémurs, bassins...) éparpillés (le bois pourrissant, les os se retrouvent un peu partout.



  la famille a fait installer à l'intérieur 
des caméras pour surveiller tout vandalisme

 


 


 

Lemo possède de nombreux tau-tau, et abrite beaucoup de sépultures.


les cavités sont souvent obturées par un couvercle

Les familles enterrent donc leurs morts sur des terres leur appartenant. 
(falaises, champs, caveau familial...)
un caveau






marchand ambulant arpentant les campagnes

Je termine ma journée par la visite du marché aux buffles




Le lendemain matin, j'ai loué les services d'un guide local , Anis, pour m'accompagner et assister à une cérémonie.

il s'est renseigné sur les fêtes locales (le bureau de tourisme tient un calendrier)



Alors le matin à 8 heures, nous partons à 2 sur mon scooter à 35km au sud de Rantepao.

 La cérémonie (qui va durer 3jours) concerne un patriarche de 80 ans décédé voici 3 semaines. 

Il est dans son cercueil (entrouvert) dans le salon de la maison. 

Tant qu'il n'a pas quitté la maison, il n'est pas considéré comme franchement mort 
et fait encore partie de l'ambiance familiale: on lui parle, on lui prépare même parfois une assiette...
cela permet au moins à la famille de faire son deuil

La cérémonie, avec les sacrifices des animaux qui vont l'accompagner à monter au ciel, sera le moment du vrai départ.

Les installations (salle d'accueil, stands pour les invités) sont construites pour l'occasion et seront démontées après la cérémonie.

Hier c'était le premier jour,
aujourd'hui on attend  plein d'invités,
demain on l'emmènera au cimetière.

chaque jour on sacrifiera des animaux pour nourrir tout le monde, et aujourd'hui, comme on attend plein d'invités, on a prévu une dizaine de porcs et 6 buffles.

Conseillé par Anis, j'apporte un cadeau pour la famille: des cigarettes.
 (on peut aussi apporter du sucre ou du café, mais c'est moins apprécié par la famille)

On me propose d'aller saluer le mort, ce que je m'empresse de faire;
pour qu'il conserve dans le temps, on l'a formolisé
 (injection de formol dans le corps, un peu partout).

je l'aperçois, avec ses lunettes, bien habillé, serein;  je le salue (mais il ne répond pas).

le maître de cérémonie est aux commandes, un micro à la main 

comme un disc-jockey, sans la musique


il annonce l'arrivée des invités, précédés par leurs cadeaux (cochons, buffles)
également est annoncée au micro l'inventaire des cadeaux et leur origine
(difficile d'être mesquin dans ces conditions !)





les invités (habillés plutôt en noir) s'avancent en procession vers la salle d'accueil, 
où, à l'entrée, les petits-enfants sont placés en leur honneur



ils sont assis de part et d'autre du seuil. (d'un côté les garçons, de l'autre les  filles) 

les invités vont attendre dans la pièce d'accueil qu'on leur attribue une place 
(des stands numérotés)

la salle d'accueil où les invités transitent

 la famille arrive ensuite, également en procession, pour les saluer et les remercier d'être venus; 

puis les femmes du village (qui remplissent le rôle de "personnel"), 
toutes habillées semblables, 


elles viennent leur offrir thé et biscuits.


le maître de cérémonie annonce ensuite l'emplacement qui leur est attribué; 
les invités quittent la salle d'accueil et rejoignent leurs boxs, libérant la salle pour un nouvel arrivage d'invités.

les invités occupent leurs "stands" respectifs

Pour les animaux, cela se passe moins bien ! (cela ferait plutôt abattoir ambulant).


chacun peut poser avec les sacrifiés

Les buffles, dont la valeur marchande est de "grosso-merdo" 2.000€ 
( => 12.000€ pour les albinos) 

sont attachés par une patte




un couteau, dont la lame de 30cm est effilée comme un rasoir,
est frappé à la base du cou,  sectionnant les 2 carotides.

le couteau est sur le point de toucher le cou

l'animal s'écroule dans un jet de sang, tombant rapidement inconscient, le cerveau n'étant plus irrigué.

J'ai délibérément décidé de ne pas mettre les photos/vidéos des mises à mort. ("de rien...")

 
Les cochons (200€ à 1.000€),



 arrivent ficelés sur des bambous, 









 









et le couteau est introduit entre les côtes directement dans le coeur.









Une équipe de préparateurs découpe l'animal en petits morceaux,`


 assaisonnés de menthe, brassés,


 on prépare des morceaux de bambou verts,


 et la viande y est introduite


operculé par des feuilles, et placé sur le feu.


S'ensuit un barbecue classique; les bambous sont fendus 
et la viande est consommée avec du riz.

Anis, à gauche, mon guide avec des membres de la famille du défunt

Et devinez quoi ?  ....à la sortie.....(risquent pas de nous oublier !)  les services de taxes!

comme dirait Lavoisier: "rien ne se perd, rien ne se  crée, tout se transforme !"
3% à payer sur la valeur des bêtes

Sur le chemin de retour, un arbre servant de cerceuil

on aperçoit sur le tronc des opercules en fibres, où les morts-nés sont enfouis
 Nous repartons avant la fin des festivités pour parcourir la campagne et les rizières, ainsi que de jolis Tongkonan




comme le Corcovado de Rio, ils ont construit un Christ au sommet d'une montagne
ils sont en train de terminer la construction du bâtiment de base

les Torajas sont à majorité chrétiens (protestants ou catholiques)

Après le scooter, sur les cahots de la région, je me suis offert un autre massage, un vrai:
 une heure de massage balinais. (à 9€/h ce serait bête de s'en priver !)

Mercredi 31 janvier, je reprends le chemin vers le Nord, pour beaucoup d'heures de route !!!

 donc séquence : « Bus »
 
Pour rejoindre Lentana, une petite route
serpente dans les montagnes (pour se croiser, un des véhicules doit passer sur le bas-côté).


 
Le trajet dure 13h.
 
Le bus s’arrête à 3 reprises à hauteur de warungs (restoroutes) pour manger.

préparation de petits sachets de "dol-dol" (riz-sucre-coconut)

 et faire manger les coqs (classe business)



 
Nous avons eu 3 pannes au cours du trajet: 2 pneus à changer,

 

  et une fumée noire sortant du tableau de bord: un court-circuit sur un câble électrique
 (une fois qu’on l’a eu sectionné, plus de blême).

ça me rassure...y'a pas que Tatouche qui ... !

Arrivé au Victory hôtel,  près du lac Poso, la nuit réparatrice est bienvenue.

Le matin je loue un scooter et pars explorer les environs.
le vieux pont, doublé actuellement par un plus moderne à 100m de là

Des pièges à anguilles géants en forme de V sont installés sur la rivière.



Passage au marché de Tentena;

démonstration de Hula Hoop


des poissons du lac en quantité,


 des chauve-souris qui semblent être ici un mets très apprécié.

 

A 12km se trouvent de très jolies chutes: les Saluopa waterfalls.

Juste avant se trouve un beau petit village balinais avec des décorations typiques de Bali.


 
Ces chutes sont très spéciales : elles tombent en paliers sur une centaine de mètres , 

le bas

le milieu

le haut

l’eau ruisselle sur des rochers en terrasses, avec l’écume recouvrant les parois rocheuses.


Pas de touristes mais des écoliers en excursion; 
qui me gratifient de nombreux « hello Mister... »




certains me font une démonstration, en se jetant dans les cuvettes

ils veulent absolument faire des selfies avec l'indigène du coin...(càd: moi!)



Ensuite je retrouve le bord du lac, à Siuri cottages, 


un hôtel restaurant paisible sur les berges du lac Poso.

Petite baignade dans l'eau à 25°C.
De retour à Tentena, repas dans un délicieux restaurant sur pilotis (Ongga Vale) qui sert du poisson on ne peut plus frais: en effet, tout le bas du resto est un immense aquarium d’où le poisson est prélevé à la demande !


L’après-midi je réserve mon billet d’avion vers Singapour prévu le 12 février.
En effet, je dois déposer le Carnet de Passage en Douanes (CPD) le 13 février au matin à Léonard, afin que les formalités d’entrée puissent se dérouler dès l’arrivée du TYSLA 

(le 14/2).


J’ai entendu à plusieurs reprises des gens chanter dans leur vie quotidienne à Sulawesi,
et c’est bien agréable...


Le soir je ne résiste pas à goûter une des spécialités culinaires du coin: de l’anguille
mais c'est pas terrible comme consistance, je trouve...

Je me lève tôt le matin car avec un peu de chance, une fois les 5h de route passées,
 je pourrai attraper le bateau de midi, le dernier bateau de la journée qui part de Ampana vers les îles Togian.
J’attrape vite mon premier trajet vers Poso, puis quasi aussi vite un taxi que je partage avec un local qui se rend aussi à Ampana.
 
Le conducteur roule assez relax, alors je lui signale qu’au lieu des 80.000 roupies (5€) 
que nous avions convenu, je lui donnerai "grassement" 100.000 (6€) 
si j’arrive à temps pour le bateau...
ce qui a réveillé en lui un Schumacher insoupçonné.....
et ce qui m’a fait arriver 1/2 heure avant le départ du bateau prévu pour 12H00 !

Je gagnerais ainsi toute une journée... ....si le bateau n'était pas annulé à 11H58 !! 
(Ils sont un peu frileux avec les vagues ici ... pas beaucoup de sang breton !)

Plan B: je me rabats sur le Marina Cottage qui est à 10 min de l'embarcadère du bateau
prévu demain à 7h00.

Délicieux massage indonésien dans l'après-midi.

Je rencontre à Marina cottages 2 filles qui voyagent seule et se rendent sur les îles Togian le lendemain, comme moi.
 
-Régine, belge d’Ixelles (BXLS), baroudeuse depuis quelques mois, qui revient dés Philippines, de Malaisie, et prévoit encore de visiter le Sri Lanka.
Elle a mit sa maison en location, ce qui lui permet de s’offrir des destinations lointaines.
et
-Aurélie, parisienne, plus jeune, qui s’offre 3 semaines à Sulawesi, toute seule car son copain n’a pas de vacances.

A 7h nous embarquons sur un bateau rapide, direction Wakaï.



 

principale arrivée aux îles Togian.

Ces îles sont un paradis encore à l’abri du tourisme de masse,
il faut dire que c’est plutôt galère d'arriver ici !

 
Wakaï est un petit village d’où partent toutes les liaisons vers les hôtels des îles Togian et également le ferry qui relie 2 fois/semaine Gorontalo (vers le nord).


 De Wakai nous prenons un petit bateau vers l’île Kadidiri où se trouvent
 le Paradise hôtel  et le Black Marlin.
 
Le Paradise est superbement placé avec une superbe et longue jetée agrémentée de 2 gloriettes où siègent des hamacs accueillants


 il est par contre bien rempli quand nous arrivons (nous sommes pourtant en basse saison) et il n’a que des chambres supérieures (plus chères) à proposer.
 
Je me rabats donc tout naturellement sur le voisin qui offre un choix complet de chambres, 


 suivi par Régine et Aurélie.

mon bungalow, mon hamac...

L’endroit est super, la nourriture très bonne...!


 Toute l'eau douce sur ces îles est acheminée par bateau citerne, ce qui demande de ne pas la gaspiller: la douche est fonctionnelle 1 heure le matin et 1 le soir.

Excursion avec Ram, employé du resort, vers la plage Barracuda, 


d'où on peut capter du signal cellulaire.

une étoile de mer...bleue

En snorklant nous découvrons que la grosse majorité des coraux sont gris (morts) ! 


Vers 17h, nous partons jouer au Paradise qui possède un terrain de beach-volley. 



Le lendemain matin, j'ai une nouvelle élève qui s'inscrit pour la séance de yoga...Régine ! 

Nous retournons vers la plage Barracuda avec l'idée de réserver, comme Aurélie, un billet d'avion pour rejoindre Gorontalo à Manado, nous épargnant ainsi 11heures de bus.
Mais on n'arrive pas à finaliser l'achat.

Sur le chemin, un indonésien en train de couper des noix de coco


 plus loin, un atelier artisanal de fabrication de sucre de palme



Retour au resort pour le repas de midi.


L'après-midi, nous avons réservé un bateau pour 6 personnes 


 qui nous emmène visiter les îles environnantes,


 
de jolies plages,
 
 un récif de corail peu profond,

et surtout un lac aux méduses...grosses.... flasques, ...mais non venimeuses. 

elles sont concentrées dans ce petit lac salé verdâtre, jouxtant la plage

Il en existe 2 autres lacs semblables : à Borneo (Kakaban) et aux Philippines (île de Palau)

elles ont donc cet énorme avantage de ne pas piquer !!!

 et sont plus nombreuses en s'éloignant du rivage



Elles sont de toutes les tailles 

les plus petites font 1cm de diamètre, les grosses en font 15

c'est une sensation très étrange de nager en touchant sans cesse ces structures gluantes  !
une expérience vraiment spéciale...



Retour au bercail pour le beach-volley


 et après le coucher de soleil...


le souper.

Le lendemain, après le yoga, nous échangeons nos adresses 
 
Régine (centre) et Aurélie (droite)
 car nous prenons tous les 3 le bateau vers Wakaï, où nos chemins se séparent.

Régine et Aurélie veulent passer par Serra Beach, un autre resort sur l'île de Malenge,
 où les coraux sont plus beaux.
 
Moi, j'attends à Wakaï l'arrivée du Ferry de nuit qui va m'emmener à Gorontalo.



J'ai 3 heures d'attente, aussi je pars visiter une waterfall qui s'est révélée peu intéressante, 


avec d'énormes canalisations d'acheminement de l'eau qui gâchent le site.



Ces îles Togian ont beau être un joyau, on retrouve quand même de plus en plus de déchets plastiques sur les plages et les sentiers.



J'embarque à 16h sur le ferry de nuit,  direction Gorontalo.

La classe business étant la seule où l'on ne peut pas fumer (climatisée en plus), 
j'y prends ma place et loue un tatami qui, glissé entre les fauteuils, me permet de bien dormir.

J'arrive à Gorontalo à 4h du matin; mon idée première était de prendre l'avion (45') qui me faisait éviter 11h de route infernale en bus, mais je n'arrive pas à acheter un billet par internet (il faut s'y prendre 48h minimum) donc je me rabats sur la gare routière...

le vieux bus tout déglingué part à 5h30, emprunte une route sinueuse, pleine de trous, avec des gens qui fument...l'horreur !!!


Arrivé à Manado, complètement cassé, je m’installe au Regina hôtel.
 
Manado est une ville dense, sonore et polluée.
Je ne m’y attarderai donc pas.
 
J’ai le choix entre:
Bunaken, (dans la lignée des îles Togian)
 
et 

Tangkoko, le parc national situé autour du volcan du même nom et abrite toute la faune des Célèbes:  cacatoès, calaos, couscous (marsupial), babiroussa (sorte de phacochère), anoas (antilope), macaques... et le tarsier.

 
Comme la météo annoncée est pluvieuse, et surtout

 que "Coco" me manque de plus en plus.... je choisis "Tang-Coco" !
 
Je rejoins le terminal Palu dua et prend un bus pour Giran; de là un taxi scooter me dépose dans le parc.


Il pleuvrat sans discontinuer toute l’après-midi et toute la nuit !
 
Une visite du parc pour observer les animaux ne se conçoit qu’avec un guide 

(sinon cela s’appellerait plutôt une promenade dans la forêt) car le guide connaît les arbres occupés par les tarsiers, coins et recoins pour observer le plus d’animaux possibles.
 
Notre guide nous donne rendez-vous à 5h30 du matin, heure où les animaux se nourrissent et où on a des chances de les observer.

Par chance extraordinaire, à 4h30 la pluie arrête de tomber, d'autant que nous partons pour 5 heures de randonnée.

 
Dans le parc nous observons tout un groupe de macaques noirs à crêtes.







ça joue, se chamaille, se tire la queue, un régal à observer.


 

Ensuite des tarsiers, les plus petits des primates, qui ont des yeux globuleux; comme il ne peut les faire bouger dans leur orbite, il peut bouger la tête à 180°


 et des pieds énormes (os du tarse hyper longs, au moins du 45 !!! )
 
Ils se choisissent leur arbre dont il ne vont plus bouger (d’où l’intérêt du guide)

 
l'arbre est généralement un ficus qui par ses racines entremêlées offre des caches et des recoins pour se protéger, 


ou alors un arbre qui a un gros trou.



 
Ils sont nocturnes et mangent principalement des sauterelles qu’ils attrapent en bondissant à vive allure.

notre guide dépose une sauterelle près de leur cachette, pour les voir bondir et l'attraper
Ils sont craintifs; pèsent autour de 100g et mesurent 10cm (sans la queue, très longue)

 

Des calaos à cimier,  au bec jaune et au cimier rouge (sorte d’ornement casque)

 
Gros oiseaux colorés qui font un bruit d’hélicoptère lorsqu’ils volent.
Ils sont souvent aux sommets des grands arbres.


Des couscous, 

qui ressemblent aux singes mais sont plus proches du koala.
Ce sont des marsupiaux vivant au sommet des arbres.




 








J’ignorais que Jean-Paul et Jany
 avaient de la famille ici...!


on a vu des Martin-pêcheurs 

😂

 


 Un superbe figuier étrangleur (famille des ficus) 




dont le cadavre de l’arbre hôte (étranglé) a disparu, laissant une colonne vide au milieu.



on y grimpe dans la cheminée centrale
 Il fait chaud étouffant...comme dit notre guide:
 « Il y a 2 saisons en Indonésie: Hot et Very Hot !»


Le parc est situé en bord de mer




ça a beau être un parc national, le geste écologique n'est pas entré dans les moeurs


Nous rejoignons la sortie à 10h30, heure où il se remet à pleuvoir !

Je rejoins Girian en scooter taxi, qui me dépose au terminal de bus.
 
 




Mon étape suivante est Tomohon en passant par Tondano.
Le bus pour Tondano est quasi vide et ne partira que lorsqu’il est plein...(ici c'est la règle)`

 
le temps de manger dans un warung, je reviens, 

le bus est toujours aussi quasi vide...
 
Le chauffeur n’arrête pas de crier « Tondano, Tondano... »

en vain


3 heures plus tard, le bus est au 1/4 plein...et la nuit va tomber dans 2 heures.
 




Je réagis, prends mon application «  Grab » et commande un scooter-taxi pour m’emmener directement sur Tomohon (50km).
C'est certes plus rapide...mais il a plu tout le trajet... j’arrive donc « hydraté ».


Une nuit au Happy Flower hôtel. Situé dans un jardin de fleurs et verdure,
 les chambres standard sont pas très confortables, pas d’eau chaude, toilettes turques,
 et le breakfast basique: toasts, confiture et granulés de chocolat.
Mon voisin de table a eu une idée originale pour le grille-pain: il y a mis deux toasts en une fois, en glissant des granules de chocolat entre les 2 toasts, afin que le chocolat fonde...! 

Le fou-rire quand j’ai constaté les dégâts...

Changement de crémerie, je pars à la recherche d’un hôtel qui offre douche avec eau chaude...le Leos hôtel, juste en face du marché.

Un petit tour mémorable au marché de Tomohon.
Il est tellement "achalandé" qu'il a beaucoup de succès dans la région...
 
On y trouve toutes sortes de poissons

du poisson séché...


du frais



même du black marlin (énorme)
 toutes les viandes classiques, (cochon, boeuf...)

plus des chauves-souris,

 

des singes
en train d'être flambé au chalumeau (pour brûler les poils)


des rats en brochettes (pour l'apéritif)




des pythons ...


certains font 4m de long

et le summum de l'horreur:  des chiens !!

 
(je vous passe les photos)
 

J’en ai assez vu question "horreurs", aussi je « Grab » un scooter-taxi pour m’emmener au pied du volcan Lokon.


 
J’ai dû rebrousser chemin à 2 reprises car les indications fournies étaient incomplètes ou erronées, mais finalement grâce au GPS de mon iPad j’ai trouvé l’accès au sommet.












 
Le chemin remonte sur 1,5km une superbe coulée de lave devenue ruisseau



Le cratère fume


raison pour laquelle les autorités indonésiennes déconseillent d’y aller.


 
On imagine la catastrophe qui attend Tomohon, distante d’à peine 5km, en cas d’éruption soudaine ! (ce sera a vengeance des chiens...)
 

Samedi, surprise de voir débarquer à mon hôtel Régine et Aurélie qui arrivent par avion de Togian; nous repassons faire un tour au marché...(beurk)

puis sur le volcan Mahawu, un peu coincé dans les nuages.




En rentrant nous sommes surpris par une drache (forte pluie en belge) 
on se réfugie vite à l'hôtel.

Le dimanche matin, après des adieux, je prends un scooter taxi et rejoint Manado.

Resto de fruits de mer, 
à l'entrée on choisit son poisson
 puis 1 heure de massage traditionnel.

Mon séjour à Sulawesi se termine
 demain à 4h je dois être à l'aéroport de Manado
pour mon vol Djakarta-Singapour.

Le deuxième volet  de mon escapade est de récupérer Tatouche 
et la mettre en lieu sûr en Malaisie;

mais ce sera l'occasion d'un autre post.

à bientôt