dimanche 25 novembre 2018

Malaisie 8, Thaïlande 1, de Penang et Langkawi à Yao Beach (Thaïlande)



Départ de Kuching, et 2 heures de vol plus tard, nous atterrissons, retour à Penang.

Un grab nous ramène à Tatouche, où Zoul nous accueille.  Tatouche a été très très sage...


Zoul, qui adore les voyages et accueille souvent des "coughsurfers" est bien décidé à acheter un jour un camping-car

Nous empruntons un autre pont...sait-on jamais qu'on perde une autre roue...!!!




Direction Kuala Perlis; nous arrivons au coucher du soleil.



sur le sable des mangroves, des centaines de "poissons qui marchent", des Periophtalmus.

Le matin, Tatouche embarque sur le ferry



2 heures de traversée et nous débarquons sur l'île de Langkawi, à la recherche d'un endroit calme




Nous nous arrêtons sur la plage de Kok pour y passer la nuit.
Dans 3 jours l’Iron Man de Langkawi débutera ici avec ses 3,8km de natation.





Nous ne sommes jamais importunés par les locaux lors de ces nuits.
Ils sont curieux mais respectueux de notre intimité.

Le lendemain nous repartons à la recherche d’une autre plage.

La plage à côté du « Four Seasons » est du sur mesure pour nous:



Nous sommes sur la plage, à 15m du bord, 



 avec un petit resto à 10m d’un côté, et un vendeur de noix de coco de l’autre.



On y passe 2 jours à buller, se baigner



la pluie nous frôle sans nous toucher
Un petit décollage de la plage pour le fun.



Curieux du paramoteur, on fait la connaissance sur la plage d'un couple de roumains dont la femme s'est inscrite à l'Iron (Wo)Man de Langkawi dans 2 jours: Daniella Torok.



Elle espère bien se placer, 
faut dire qu'elle est championne de triathlon en Roumanie !

Nous repartons le samedi matin par le ferry.

La traversée se déroule sans qu’on s’en rende compte car nous avons accès à Tatouche pendant la traversée, et on y est bien mieux que dans le hall du ferry.

Arrivés vers midi, nous prenons la route de la Thaïlande.
Arrêt au dernier village malaisien pour acheter des fruits, écouler nos derniers Ringitts, faire le plein de diesel.
en Malaisie le litre de diesel était de 40 centimes d’euro pour 
70 centimes en Thaïlande (pas de gilets jaunes ici!)


Nous rejoignons alors la frontière Thaïlandaise.





Première étape : l’immigration

 qui se déroule super du moins pour nos visas !

Après, pour tatouche, ça se corse...
les conducteurs de voiture malaisienne et singapourienne ont le droit de circuler en Thaïlande.

Pour les autres...(donc nous) ça se corse...
(le carnet de passage en Douanes n’est pas reconnu ici.)

-Le Ministère du Tourisme thaï veut laisser entrer les voitures étrangères 
moyennant une caution à déposer à l’entrée et à récupérer à la sortie;
et leur délivrer un certificat d’importation temporaire.

-les ennuis surviennent à cause du Ministère des Transports thaï qui stipule une procédure de 2 semaines confiée à des agences de tourisme (money-money !!) pour obtenir le document d'entrée, mais surtout veut imposer un guide local pour chaque véhicule...tout cela payé par nous bien sûr (comme en Chine)

Le douanier qui nous explique tout cela est très sympa 
et compatit à notre déception.

Son collègue à l’entrée nous avait déjà fait comprendre que nous devions faire 1/2 tour, mais lui, comme tous les douaniers du bureau des douanes,  admettent que leur système est pour le moins ambigu...
déjà pourquoi ne pas reconnaître le CPD? 
les autorités ministérielles feraient bien de se mettre d’accord et avoir un seul discours !

-« On fait quoi alors « ? dit Coco pour aller à l'essentiel
-« Ben, nous on veut bien vous laisser passer mais vous vous débrouillez après...! »
-« et bien merci, on passe alors... !!»


Nous contractons une assurance pour Tatouche pour la Thaïlande,
et nous voici dans le pays, avec un léger stress à chaque contrôle de police...
 mais de nombreux camping-caristes ont été dans la même situation que nous avant nous.

Des connaissances d’amis sont passés récemment par un tout petit poste frontière où les formalités sont plus souples; finalement nous, nous sommes passés par le plus gros en attendrissant les douaniers...

A nous la Thaïlande !

Nous rejoignons la côte ouest après 200km pour arriver à Pak Bara, Port d’embarquement pour les îles du Parc national Tarutao.
Nous trouvons un terrain au bord de l’eau à 500m de l’embarcadère, 
le voisin, Andreas, un allemand qui vit ici 6 mois par an, possède 2 bateaux et apprécie les îles environnantes pour leur beauté et leur calme.
Il accepte de nous connecter à son courant et nous donne plein de conseils sur le Parc.


En suivant ses conseils, nous rejoignons le bateau pour Ko Tarutao.


Ce parc est composé d’une dizaine d’îles dont la plus grande est Ko Tarutao et la plus connue Ko Lipe.

Une 1/2 heure de traversée et nous débarquons sur cette île de 30km de long, recouverte de forêt tropicale primaire devenue parc naturel après avoir abrité entre 1938 et 1948 un pénitencier.
C’est un peu l’Alcatraz local.

Ko Tarutao

Toujours en suivant les conseils d’Andreas, nous nous installons sur Ao Molae,




 la seconde plage, 
 à 4km au sud de l'endroit où nous avons débarqué.

La plage est superbe et nous sommes quasi seuls.


Une dizaine de bungalows face à la plage.





Un restaurant simple et délicieux, qui loue aussi des vélos pour randonner dans l’île.

L’endroit est assez idyllique et nous décidons finalement de rester 3 nuits au lieu d’une seule.


de très nombreux macaques crabiers sont installés sur le site...ici, séance de papouillages

Pendant que Colette lit et bulle, Bernard loue un vélo et part prévenir l’embarcadère : nous ne prendrons le bateau vers Ko Lipe que 2 jours plus tard.

La route serpente dans la forêt dense.

Des macaques crabiers, des varans de plus de 2 mètres, des cochons sauvages, des calaos...s'aperçoivent régulièrement sur le chemin.
Les varans sont les plus terrifiants car on ne les voit généralement pas, immobiles sur le bas-côté et lorsqu’ils bougent, c’est une grosse masse qui se déplace brusquement 😥.

Une fois le bateau prévenu, Bernard emprunte sur le retour la route qui rejoint le site qui abritait le pénitencier, 12km plus au sud.


petit musée qui explique ce que fût le pénitencier

Il s’agit d’un pénitencier qui a accueilli jusqu’à 3000 détenus de 1939 à 1945.
Une jetée au pied d'un énorme rocher, où les prisonniers débarquaient

 A la fin de la guerre, les détenus et gardiens ont été un peu oubliés...alors pour survivre ils sont devenus des pirates s’attaquant aux bateaux croisant au large. L’histoire s’est terminée avec l’intervention de l’armée britannique, et l’île ainsi que d'autres autour sont devenues Parc Naturel.


Cette halte est un havre de calme et de tranquillité.


Les bungalows sont confortables et équipés de leur propre salle de bain, de moustiquaires, d’une douche intérieure et extérieure.


Le mercredi après-midi, pendant que Colette reste pour lire, Bernard part en excursion jusqu’à la chute de Lu Du.
4km de vélo puis 2km de canyoning en remontant une rivière; 
les rochers sont glissants, recouverts de feuilles et de mousse,
 et les Birkenstock sont pas totalement appropriées ! 



Très vite il se met à pleuvoir et le parapluie sert aussi à garder l’équilibre le long de ce parcours accidenté ...


la chute-ke !

 Seul bémol: toujours la propreté et les plastics !


le tri sélectif est pas franchement d'actualité
Jeudi matin, nous reprenons la vedette rapide vers Ko Lipe.



Arrêt de 10' à une île qui offre une très jolie arche de pierre


Et une heure de navigation plus tard, nous arrivons sur cette petite île en forme de papillon: Ko Lipe.
L'eau est turquoise !


Cette île superbe était occupée par 700 villageois Chow lair (gitans de la mer) 
qui ont progressivement vendu leur terre à des promoteurs immobiliers;
ceux-ci en ont fait ce qu’elle est devenue aujourd’hui: 
 plus de 160 hôtels, avec en moyenne 2.000 à 5.000 touristes
 qui débarquent et repartent tous les jours. 


Nous prenons une chambre dans un hôtel tout confort, l'occasion de se ressourcer.
Vue superbe sur la baie

la vue de la chambre




en fin de journée, de nombreux moustiques tigres...! (c'est dengue...)

on renoue avec l'apéro du soir
 




 au restaurant de plage, nous croisons un couple de français du Sud de la France: Jeanne et Yvon;
ils ont 85 et 83 ans et voyagent de par le monde, sac à dos ! ils ont fait la Birmanie en vélo.
Ils ont une pêche pas possible...!
comme ils disent:        "on visitera l'Angleterre...quand on sera vieux !!!!




petit massage avant de ré-embarquer sur le bateau

Samedi 16h, nous reprenons le bateau rapide vers Prak Barra pour retrouver Tatouche et Andreas.



Dimanche matin, on reprend la route vers Hat Yao, une plage située près de rochers majestueux (rochers karstiques).


sur la route, de nombreuses plantations d'hévéas

des incisions dans l'écorce pour récolter le liquide blanchâtre (futur caoutchouc)

Arrivés vers 15h, 
une petite brise pousse Bernard à faire un petit vol parmi ces rochers.
D'abord, comme souvent dans ce sport, 1 heure de bricolage pour dégripper le lanceur du Moster !

Puis décollage et vol superbe.









A l'atterrissage, Bernard passe à 6m du sol le long des arbres qui bordent la plage, pour faire un virage à droite et se poser face au vent.
Soudain, catastrophe... une branche de sapin particulièrement longue déborde sur la plage....la suspente extérieure la touche et s'y accroche...l'aile amorce un virage à gauche vers les arbres... l'aile s'affaisse...et Bernard est précipité vers le sol...
Il arrive très vite, le moteur de 30kg sur le dos, et reçoit le choc sur les pieds  ...

Grand moment de frayeur ! Le chassis est cassé ou tordu à plusieurs endroits,
l'hélice est fendue...

Colette assiste impuissante à la chute, se précipite pour l'assister, 
ainsi que de nombreux thaïlandais présents sur la plage.

 








Bernard est sonné mais arrive à bouger, à se redresser tant bien que mal...
...s'allonge et reprend lentement ses esprits.









Il a mal au dos, sûrement un tassement vertébral lombaire, des contusions, 
des douleurs...mais dans son malheur, pas de fracture !



Un thaïlandais sur la plage lui prodigue un massage,




nous décidons de rester quelques jours sur place, histoire de résorber les contusions.


grosse frayeur...mais rien de grave finalement....(ici, avec les masseurs)


Malheureusement le moteur biplace est tordu (il faut remplacer le châssis)
et les vols à 2 sont suspendus pour un certain temps, voire un temps certain...

Voilà, nous remontons lentement vers Phuket d'où nous prendrons le 12 décembre notre avion vers la Belgique.
A bientôt