jeudi 31 janvier 2019

Thailande 3, Retour en Asie par Bangkok




25 janvier à midi nous nous envolons avec la navette Air France sur Orly.
Nous avons 3 heures pour rejoindre Roissy CDG au départ d'Orly et embarquer sur le Boeing 777 à destination de Bangkok.






11h de vol plus tard, avec un vol assez secoué, nous atterrissons à l’aéroport Don Muang de Bangkok.
Les bagages récupérés, nous prenons le train qui relie en 20’ l’aéroport au centre ville et nous installons à l’hôtel Grand China superbement situé en plein Chinatown.



















Une chambre spacieuse au 20ème étage avec vue au loin 
sur le  Chao Phraya.
















En effet, Bangkok est traversée par une grande rivière: le Chao Phraya



les incontournables déchets de plastique si fréquents en Asie...
barge de nettoyage qui récupère les algues sur la rivière


Bangkok est ville grouillante, avec une circulation hyper dense de bus, taxis, voitures, tuktuks... sa pollution









ses bruits incessants, 





ses échoppes de nourriture sur les trottoirs ...



faut ré-apprendre à manger avec des baguettes !

Courage,  selon ce qu'on mange !



En nous promenant, nous tombons par hasard face au temple Wat Kalayanamit, qui abrite un très grand bouddha;




 pas le moindre touriste ici,

 uniquement fréquenté par des croyants venant s’y recueillir avec dévotion.


Nous partons ensuite au marché flottant de Khlong Lat Mayom.
Le terme « flottant » est un peu exagéré car il s’agit plus d’un marché au bord de la rivière avec la plus grande partie du marché sur la terre ferme et un petit bout réellement sur l’eau.



Ce marché du week-end n’est pas trop touristique contrairement à de nombreux marchés flottants des environs de Bangkok.


Nous embarquons sur un « long tail » qui manœuvre dans le réseau de petits canaux larges des quelques mètres appelés « khlong »;
quand il n’y a pas d’embarcation en vue (pour ne pas faire une vague d’étrave, le pilote lance son gros moteur diesel à toute allure, accompagné de 2 belles gerbes.








Nous nous arrêtons à un petit marché situé près d’un temple pour déguster un plat typique thaï,



puis, arrêt à une ferme d’orchidées.



 Des centaines d’orchidées entreposées et cultivées sur un alignement de tables. 



Il y a de toutes les formes, de toutes les couleurs, à tous les stades de la floraison.


La culture de cette fleur repose ici sur peu de chose. Pas d’humidificateur, pas de protection si ce n’est celle d’une simple jute les protégeant des morsures du soleil.

Retour par Grab à notre hôtel. C’est toujours jouissif de connaître le prix de la course...et répondre au chauffeur de taxi que les 200 baths qu’il demande pour une course sont 2 fois le prix de Grab !


Le soir, nous n’avons que l’embarras du choix avec les centaines d’échoppes de rue qui apparaissent autour de l’hôtel une fois la nuit tombée.

 Certaines échoppes proposent des jus frais de grenades





D'autres sont pour le moins atypiques:
sauterelles grillées

des petites grenouilles frites

des larves

des sucettes de scorpions

Colette opte pour une larve !


Le lendemain, direction le Bouddha d’or.

Un temple qui renferme un Bouddha géant de 3m de haut,
 tout en or massif (5,5 tonnes)


L’histoire de ce bouddha est assez originale...
Il provient de l’ancienne capitale thaïlandaise : Ayutthahia .
Transféré sur Bangkok, ce Bouddha en stuc doré est tombé alors qu’il était soulevé par une grue.
Une élingue rompit et le Bouddha tomba au sol. Considéré comme un mauvais présage, le Bouddha fut abandonné. C’était la saison des pluies et suite à un violent orage suivi d’inondations, le supérieur de la pagode vint laver la boue du Bouddha...surprise : sous le stuc détrempé, un métal jaune apparaissait...
la statue était en or massif !!!
La statue du Bouddha avait été dissimulée sous une couche de plâtre pour la soustraire à la convoitise des Birmans qui assiégeaient la ville. Plus tard, la statue transportée à Bangkok, le souvenir du stratagème s'était perdu et était resté dans l'oubli pendant presque 200 ans.
Ce qui en fait le plus grand Bouddha d’or au monde !





Plus riches (seulement intellectuellement...), nous prenons un Tuktuk jusqu’à la maison de Jim Thompson transformée en musée.





Cet américain a travaillé pour les services secrets américains pendant la seconde guerre mondiale;









à la fin de la guerre, étant stationné à Bangkok, il s’y est naturellement installé.
 Il devient homme d’affaire et relance la fabrication artisanale de soie de qualité en suivant les techniques anciennes de tissage.




Sa propriété abrite 6 maisons en bois sur pilotis, qu’il a démonté des villages où il les avait achetées et reconstruit dans son enceinte verdoyante.




pochoir en bois pour impression de soie

Il était collectionneur d’objets d’art, 













statues anciennes,


















 poteries, tapisseries...toutes exposées dans ses maisons.


En mars 1967, alors qu’il rend visite à des amis dans les Cameron Highlands
 (la même forêt de Malaisie où Colette a testé les sangsues !), 

il disparaît au cours d’une promenade, sans laisser de traces.
Disparition inexpliquée à ce jour...

Sa maison devient, après sa disparition, un musée national.

Après cette visite passionnante , 


nous rejoignons la ferme des serpents où La Croix rouge thaïlandaise fabrique des sérums à partir du venin de serpents vénimeux.

un squelette de serpent

Tous les jours à 11h, le public peut assister à la récolte du venin de serpents; 

on les fait « cracher »dans un récipient  afin de récupérer leur précieuse salive.

Ce venin sera injecté à des chevaux (à dose non létale)…ceux-ci vont produire en quelques semaines des anticorps actifs contre le venin.
Il suffit de récolter quelques litres de sang des chevaux immunisés, d’en extraire les anticorps et d’en faire un sérum anti-venin spécifique du serpent.


Nous optons plutôt pour le show de 14h30 qui présente un certain nombre de serpents, vénimeux ou pas, manipulés par les mains expertes des assistants.



 la démonstration commence fort...avec un cobra royal hyper réactif


et pour le ranger dans sa boite me direz-vous ...?


botte...et...dextérité


celui-ci est vénimeux ...mais plutôt nocturne...alors la journée il est au radar !

par contre cette vipère n'est pas manipulée avec les mains.

le cobra siffleur...car il "feule" comme un chat quand il attaque
 et la démonstration se termine par un bon gros python lymphatique pour la séance photos












Retour à l’hôtel en MRT, 

le métro de Bangkok















 pour profiter de la terrasse au 19ème étage.



Vue imprenable sur la ville et le Chao Phraya.




Le jour suivant, nous partons à la recherche du Musée des Châtiments,
 un musée qui dissuade d’enfreindre les lois en Thailande...



Malheureusement le musée est fermé pour une durée non déterminée.



Nous poussons jusqu’au Wat Poh,






ce temple bouddhique somptueux est situé au bord du Chao Phraya.



Il abrite un des plus grands bouddhas couché du monde 
(en tout cas le plus beau), 
entièrement revêtu de feuilles d’or

sur 46m de long et 15m de haut.






la plante des pieds... 3m de haut et 4,5m de long (ça c'est de la pointure ...!!)



y sont représentés 108 bouddhas en marqueterie (nacre) tous différents













dans le couloir de 46m de long, 


 ils ont installé autant de pots 
que de bouddhas des pieds,

et le public est invité à faire des offrandes à chaque bouddha !


et les gens se prennent au jeu..."Jack-Pots" !

Des bouddhas, il y en a ici vraiment partout !
de toutes les tailles et tous les goûts.



Le Wat Poh abrite aussi l’école de massage traditionnel thaïlandais, 
un massage musclé qui va chercher en profondeur...parfois douloureusement .


Nous terminons la journée à Khao San, la rue des backpakers, hyper touristique.
Un petit massage de pieds au baume du tigre sur le trottoir pour nous remettre sur pied.


Notre dernier jour, nous commençons par visiter un musée atypique:
 le Musée médico-légal de Songkran Niyosane.

Situé dans l’enceinte d’un hôpital universitaire, il expose des pièces anatomiques, des armes de crime (couteau, ciseaux, marteau...) avec les vêtements de la victime et le crâne qui va avec...glauque !
Une salle expose aussi les principaux parasites humains,
 des nématodes (vers ronds) aux cestodes (ténias), les filaires, la malaria etc...
Pas vraiment pour nous mettre en appétit !


Visite du Wat Arun, un temple bouddhiste très vertical, les marches escarpées symbolisant la difficulté à atteindre les niveaux supérieurs de l'existence.





détail de la façade



le temple est situé en face du Grand Palais, de l’autre côté du canal.
D’architecture Khmer, il est très imposant 
(surtout la nuit où il est superbement éclairé).



Nous regagnons l’autre rive et partons visiter le must de Bangkok:
 le Palais Royal.

Il abrite la résidence du Roi, la salle du trône, le Bouddha d'émeraude et des bureaux gouvernementaux.
...avec tout le faste possible et imaginable, décorations, dorures...



Colette avec un kinnara, un amoureux exemplaire, musicien céleste, mi-homme-mi-oiseau 





Dans un temple se trouve le Bouddha d’émeraude,
 un tout petit bouddha de jade de 60cm. (photos interdites!)

 Pour y accéder, la foule est canalisée comme un troupeau.


Retour sur Chinatown en bateau.

Jeudi, le check-out de l’hôtel est à midi, notre avion pour la Birmanie à 16h.

Nous arrivons à l'aéroport de Bangkok (Suvarnabhumi) vers 13h30 pour se rendre compte, en lisant les panneaux d'affichage des vols...que notre vol n'est pas affiché ! il y a un autre aéroport à Bangkok (Don Muang)!!

Le temps de sauter dans un taxi et parcourir les 40km séparant les 2 aéroports,
avec un chauffeur tout excité de jouer à Schumacher !!!


Dans la précipitation, Bernard oublie de glisser son Leatherman dans la valise ; bilan : confiscation pour destruction...!

Nous décollons et arrivons àaprès 50 minutes de vol à Rangoon en Birmanie

       à très bientôt ...