mardi 21 juin 2016

Botswana 6: en route vers le Nord, Nord, Nord...



Nous prenons la route vers Nata, à 300km plus au Nord.

Beaucoup de vent sur la route et nous arrivons au Nata lodge, 10km avant la ville.


  La journée s'écoule gentiment en scrutant si le vent baisse pour que l'on puisse voler.

l'"airstrip" de Nata






Les prévisions météo ont prédit une baisse
significative vers 16h, alors à 15h nous partons vers l'aéroport local.






Une dizaine de petits avions sont immobilisés sur la piste avec 2 gardiens qui les surveillent;
ce sont des Sud-Africains qui sont venus en avion pour passer quelques jours dans les parcs;
les gardiens nous confirment qu'aucun trafic n'est attendu en cette fin de journée et acceptent que l'on fasse un petit vol.

On s'installe en bout de piste avec Tatouche et commençons à installer le chariot pour notre premier vol assis;
 Colette est pas trop enthousiaste mais aide à tout préparer sans faire le schtroumpf grognon...

Le décollage risque d'être délicat car le vent vient à 45° par rapport à l'axe de la piste, ce qui fait une zone de décollage de 25 mètres seulement !

Tout est prêt et on s'élance; décollage en travers pas évident car les arbres sont vite là...
mais nous passons juste au-dessus et prenons de la hauteur.

Tatouche en bout de piste


nous longeons la rivière Nata jusqu'au sanctuaire d'oiseaux, près de l'eau

un groupe de pélicans



un petit coeur se dessine dans la verdure...un signe ?


le lit de la rivière est superbe au soleil couchant


au loin un orage se prépare et nous rebroussons chemin après 45 minutes de vol, le plus long vol de Colette à ce jour

on vient de se poser



























Nous rangeons tout et dormons en face du Nata,
au camping du Pelican lodge pour changer un peu      

Souper au restaurant du lodge; au menu du boeuf, du poulet et une surprise...
une spécialité du coin (Botswana, Zambie):  des "caterpillars",
soit des vers de mopane, c'est à dire des chenilles grillées !



Chiche Colette !

...et elle se dégonfle pas la Colette...


Mouais.....!















 








  Pour prouver que Bernard n'est pas une taffiole, il en goute une aussi !!!!  Burps...!



  Le lendemain, nous partons vers Elephant sands,



















un camping-lodge à 60km plus au nord, très populaire car organisé autour d'une mare d'eau où les éléphants des environs viennent s'abreuver.
















Nous arrivons pour déjeuner et sommes directement mis en situation :

 les éléphants arrivent de tout côté pour s'abreuver sans prêter attention à ce qui se passe autour d'eux!




 Nous passons l'après-midi à les observer...une soixantaine au total.



Il semble y avoir des préséances et des priorités ...
...(comme ceux du "gouvernement" qui ne feraient pas la file) 

comment reposer sa trompe  ? réponse: sur une défense



les sud-africains typiques: grosse voiture, grosse remorque, grosse tente, grosse bedaine...
 Toute l'après-midi c'est un ballet incessant
 















le rituel du jour:

Colette fume un cigare en souvenir de son père
(décédé un 14 juin)






Nous entendons les éléphants se désaltérer au bord de la mare,
 ceux-ci font en effet un sacré boucan en buvant et gaspillent pas mal d'eau...

Slurp...

 D'ailleurs comme c'est le seul point d'eau conséquent dans le coin, en cette période de sécheresse, tous les éléphants affluent ici;

et comme les forages sont inutilisables
 (car l'eau en sort trop salée),


 la mare est alimentée une à deux fois par jour par un énorme camion citerne qui va chercher l'eau à 37km d'ici








  les éviers installés à l'extérieur des blocs sanitaires (ablutions) ont été condamnés car les éléphants venaient y boire (ils arrivaient à ouvrir les robinets mais étaient nettement moins disciplinés pour fermer le robinet en partant, avec les conséquences sur la consommation d'eau que vous imaginez... !)
remarquez les pics pour empêcher les éléphants d'approcher

on termine la soirée sur un spaghetti bolognaise autour d'un feu


Le lendemain matin, au moment de partir, on croise le gérant du lodge...

et brusquement surgit de sa chemise....


... un petit mammifère...un bébé galago.

ce petit mammifère primate nocturne est omnivore avec deux grands yeux globuleux



Nous reprenons la route qui relie Kasane à 300km au nord, route fréquentée par de nombreux animaux; nous croisons des éléphants, 

des zèbres, des girafes




 et nous arrivons à Kasane, ville où nous laissons Tatouche nous attendre jusque mi-octobre.

Nous rentrons en effet plus tôt en France (soit début juillet) afin de profiter pleinement de l'été provençal et belge;

juillet en Belgique
août et septembre en Provence
octobre (15j) en Belgique et reviendrons à  Kasane pour la suite de notre périple africain;


au programme: la Zambie, Malawi, Mozambique et plus si affinités...








samedi 18 juin 2016

Botswana 5: le Tuli Block


Nous rejoignons Martin's Drift , le poste frontière avec l'Afrique du Sud.

S'y trouve un camping situé le long de la rivière Limpopo (qui assure la frontière entre les 2 pays).

 








Nous arrivons en fin de journée, soupons au restaurant et  nous réfugions au coin du feu car les nuits sont franchement froides


puis dormons au camping.

Le matin, yoga matinal et pendant la préparation du miam aux fruits nous nous faisons voler une banane par un babouin téméraire.
le camping est également investi par une famille de mangoustes

la porte du frigo en est tombée 2 fois

Nous prenons ensuite la route qui remonte vers le nord,
le long de la rivière Limpopo...

pas la route : la "Gravel road", une des pires que nous ayons faites,

 pleine de poussière et de tôle ondulée !!!




D'autant que nous pouvions faire un détour de 60km pour faire tout en route asphaltée...
mais grisé la journée (c'estl'anniversaire de Bernard), ce 9 juin se déroule en partie sur une piste épouvantable...








Nous arrivons dans le Tuli Block, cette bande de territoire sauvage, découpée en concessions privées qui organisent chacune des safaris personnalisés.



 
Nous réservons auprès du Morema camp,






 mais en arrivant,
 nous sommes légèrement déçu par l'endroit , 







mais surtout il n'y a pas de restaurant... pour fêter l'événement du jour !

Avec l'accord du propriétaire du camping, qui possède aussi le  camp situé à 4km plus au Nord, 
nous switchons vers le Serolo Safari Camp,
















Accueil chaleureux de Gaby


 qui nous propose un "pack":
           -1 nuit en tente luxueuse (lit, douche, WC),
           -2 sorties safaris (une au crépuscule , une aux aurores)
           -4 repas.
















De plus, vu l'état déplorable et méconnaissable de Tatouche après cette piste d'enfer,
 nous sautons sur l'occasion.


Jenna, une des américaines








Le champagne est mis au frais et nous partons illico pour une sortie en Land Rover dans la réserve en compagnie de 2 américaines.


Moins d'animaux dans l'ensemble,
un calao, ou "flying banana !"














le lit de la rivière Limpopo est asséché à de nombreux endroits
 des paysages superbes,

vallonnés,




 ponctués de rochers entassés,
des forêts de mopane,



 la feuille de mopane est caractéristique: en forme d'ailes de papillon


















 et le lit de la rivière Limpopo.


on aperçoit un croco au bord de l'eau, à gauche de l'arbre

Le guide, Jerry, laissant le Land dans le bush, nous emmène à pied observer une hyène et ses 3 petits (muni quand même de son fusil !)

maman hyène


et 1 de ses 3 petits

Moment intense...

Nous rentrons de nuit (le froid est tombé d'un seul coup)

 et à l'aide d'un projecteur halogène ultra puissant,
nous observons les animaux dans le noir, identifiables aisément par leurs 2 yeux brillants dans l'obscurité.

Une jolie table avec bougies nous attend et nous fêtons les 59 ans de Bernard en compagnie
 de nos 2 jeunes américaines (qui chantent extrêmement bien!).



La nuit est animée par les cris des animaux, notamment des hyènes qui semblent proches,
mais aussi des éléphants, des singes et des lions.

Petit déjeuner à 6h, dans le froid,

on se réchauffe comme on peut

 en vue  d'un safari au lever du soleil.


Au moment d'embarquer dans le land, au pied du restaurant, une impala morte, éventrée et à moitié dévorée...voilà la raison des cris d'hyènes cette nuit, si proches !


L'impala, prise dans un piège collet (elle a autour du cou un nœud coulant de fil métallique)
 n'a pas pu échapper à un groupe d'hyènes et s'est fait littéralement dévorer vivante à 20 mètres de notre tente...


Ce safari matinal et froid , au lever du soleil

est malgré tout bien agréable





un troupeau d'une cinquantaine d'éléphants et éléphanteaux,























 un troupeau d'élans


















Chaque safari à décidément son charme propre...


combat d'impalas pour conquérir les femelles



Retour au camp vers 10h pour un brunch.







Aussitôt digéré, nous nous attelons à remettre Tatouche en état.








Avec l'aide de 2 employés armés d'un aspirateur, de seaux d'eau et d'huile de coude,


Tatouche retrouve, après 2heures de nettoyage intense, tout son éclat.



Dans l'après-midi, après une dernière quiche aux légumes avec nos 2 américaines,
nous rejoignons le Molema camping pour une dernière nuit avant de remonter vers le nord du Botswana.

L'emplacement est magnifique au pied d'arbres majestueux au soleil couchant.






et c'est justement l'heure de l'apéro


et d'une très belle partie de Scrabble (4 premiers mots = 4 scrabbles!)
(quand la journée est bonne, elle est bonne...)









 soirée dans une jungle bien animée:
 disputes de babouins, cris-raclement des impalas mâles, cris des hyènes, ..

et nous terminons la soirée au coin du feu.



Demain nous repartons vers le Nord, Nata puis Kasane