mercredi 8 juin 2016

Botswana 2: Les parcs du Botswana


Nous prenons la route vers Maun, 300km.
Arrivée vers 18h, nous nous installons au camping de l'hotel Sedia.
10€ la nuit pour un camping avec électricité, piscine, wi-fi, eau chaude...
Nous devons rencontrer Disho, un guide local déjà contacté avec Jean-Pierre.
En échange d'une vidéo aérienne qui filme son campement (tentes, feu,...) il doit nous emmener passer 2jours dans la concession Khwai.
Mais il nous déçoit d'emblée, ne respectant pas les horaires, les rendez-vous et les conditions de l'arrangement...

Aussi, nous décidons de nous organiser par nous-mêmes.
 Tatouche ne pouvant parcourir les chemins sablonneux de la réserve Moremi, nous cherchons un loueur de 4x4,


et louons pour 2 jours un Toyota Hilux.


















Nous partons le lundi matin vers le parc Moremi, réservation faite pour dormir au camping public de Xakanaxa au centre du parc, avec notre tente Décathlon, notre literie de Tatouche dans le coffre (matelas à mémoire de forme, couette) et un bidon de 25l d'eau.
Très vite nous nous félicitons de notre choix de location car le sable est omniprésent dans le parc et la conduite dans le sable avec ce véhicule s'avère un vrai plaisir.



6 heures de promenade dans le parc, en passant par les 4 ponts, nous permet d'observer



des girafes

hippopotames

 Arrêt à midi dans une plaine où notre pique-nique s'avère un vrai régal.


Faut dire que Colette nous a mitonné un pique-nique de sa spécialité...






on assiste à un combat d'hippos, animaux territoriaux, dont les combats s'avèrent parfois mortels




















tendresse ?
























Nous arrivons vers 16h30 au campement de Xakanaxa, situé au bord de l'eau.

Nous montons la tente, en fait nous la jetons en l'air et elle retombe toute montée...(pub decathlon)!



Par contre, le bidon de 20litres d'eau s'est vidé dans le pick-up et à été complètement absorbé par la literie...une mouillette géante !

De plus les nuits sont froides en ce moment et nous craignons de ne pas fermer l'oeil de la nuit.
Il nous reste heureusement 1h30 avant le coucher de soleil.
Tout est mis à sécher comme on peut


 puis au soleil couchant, on allume un feu et continuons d'exposer la couette à la chaleur du feu.

Un voisin de camping vient nous signaler qu'il s'inquiète pour nous ...car nous avons peut-être jeté la tente mais elle est retombée exactement à la sortie de métro des hippopotames qui sortent des roseaux pour brouter le terrain de camping durant la nuit !
Ni une ni deux, nous trainons notre Décathlon à 2 mètres de là.

Au menu ce soir:
grillades de sirloin, maïs et carottes grillés, et un délicieux vin rouge d'Afrique du Sud.
Soirée romantique à observer le bois de mopane se consumer lentement.

Nous partons nous coucher; le matelas est quasi sec, à part les 30 cm distaux, ce qui nous amène à replier les jambes en dormant.

Bien fatigués par la journée de conduite, Bernard sombre rapidement tandis que Colette, maintenue éveillée par les cris de lion, les grognements d'hippos et les gémissements de hyènes, imagine des scenaris divers et variés...à savoir :
"...imaginons un hippo, 3tonnes,  un peu bourré, (rentrant d'une soirée bien arrosée), un peu myope (4ou 5 dioptries, pas plus) et donc très maladroit...(il y en a bien un au moins dans la réserve )
...imaginons qu'il sorte des roseaux pour brouter autour de notre tente...
...imaginons qu'il aperçoive une herbe très appétissante juste derrière notre tente.
...que pressé de la brouter, il ait peur qu'un compatriote lui aussi, pressé, bourré et myope , ait vu l'herbe lui aussi....
Que se passerait-il ?
ELLE EST PIÉTINÉE...et périt dans d'atroces souffrances...
tandis que Bernard avec son sommeil de plomb ne s'en rendrait compte qu'aux aurores,
 elle étant déjà en état de rigidité cadavérique, trop tard pour qu'il sorte sa trousse chirurgicale et la ranime...!"

Bref toute la nuit, Colette, (quand même mère de 2 enfants) envisage d'éviter le pire et d'aller patienter 8 heures dans la voiture la venue du soleil levant...
N'écoutant que son courage (il y a en fait aussi 50% de chances que ce soit Bernard qui soit piétiné et succombe) et les paroles rassurantes de son garde du corps, elle reste finalement dans la tente toute la nuit.
Une nuit assurément mouvementée mais une belle expérience malgré tout !

Au petit matin, en rassemblant les braises, le petit café pour ma princesse...


Nous repartons le matin après avoir tout rangé et empruntons les chemins les plus déserts,
 histoire de voir un maximum d'animaux qui se cachent.

À peine partis, nous tombons sur un chemin particulièrement sablonneux, bloqué par notre voisin de camping, celui-là même qui nous avait mis en garde sur l'emplacement périlleux de notre tente
 (les hippos ont finalement utilisés la bouche de métro devant SA tente cette dernière nuit)

Depuis 20 minutes, il attend avec sa femme et son fils de 2ans, ensablés jusqu'au cou, avec sa remorque de 700kg, (malgré un Toyota 4x4 land-cruiser) .

Nous avons par prudence emporté la sangle de traction, et nous l'aidons de notre mieux, en faisant attention toutefois de ne pas rester bloqués à notre tour.
La remorque est dételée
 

et nous la tirons en arrière, décidés à l'aider à rebrousser chemin car la piste devient de plus en plus sablonneuse vers l'avant.

 

Ensuite, on dégage les roues de son véhicule qui repose complètement sur le sable et tentons de le tirer aussi vers l'arrière.

Avec méthode et persévérance, centimètre par centimètre, nous le dégageons et le ramenons sur la piste dure.

Puis, après de chaleureux remerciements, nous les contournons et continuons notre safari.


Nous arrivons au portail nord du parc Moremi où un pont enjambe la rivière Khwaï (forcément),
mais la concession Khwaï dépend d'une autre gestion et afin de ne pas payer une seconde entrée de parc, nous repartons dans le parc Moremi.


pont de la rivière Khwaï

Pique-nique dans une plaine de savane


au menu:
et partons l'après-midi visiter la partie du parc qui longe la rivière vers l'est.

Excellente idée car nous y croisons une variété et quantité impressionnante d'animaux sauvages.

antilope des sables de face

et de profil
 
troupeau d'éléphants (une cinquantaine)
à certains endroits, la forêt est dévastée par les éléphants




calao à bec rouge

femelle kuddu






eau courante dans le bush




Vers 15h, persuadés d'être sur la route de sortie, nous tombons sur un campement de touristes anglais, ébahis de nous voir débarquer.









 On demande au guide si notre direction est bien celle qui mène à la sortie ?
"Exactement l'opposé", nous explique-t'il, sous l'explosion de rire des touristes.

Sous les encouragements et les "Good luck" nous faisons demi-tour et repartons vers...la sortie !
Vers 16h nous retrouvons la piste qui nous ramène vers Maun



Arrivés juste avant la tombée de la nuit, nous retrouvons Tatouche, et la petite chatte qui nous a adoptés


la conquête de Colette nous attend
nous dormons au camping et rendons le véhicule au petit matin.


La journée s'écoule doucement, à nettoyer Tatouche, lire et buller.







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