Rappel: pour ceux qui prennent le train en marche:
Bernard est à Durban; il a envoyé Tatouche sur le bateau et va s'envoler sur Bali...
(où Colette va le rejoindre)
Vivienne m'a laissé ses clefs à remettre au magasin du coin.
A 14h25 je suis au bord de la route et j'attends...j'attends...
J'ai
envoyé ma position Google exacte à Simba mais j'ai beau l'appeler, il
me dit qu'il cherche le numéro de la rue...mais est-il vraiment
dans la bonne rue??
1heure + tard, j'en peux plus et commence à m'inquiéter pour mon avion...
Je décide d'aller mettre les clefs au magasin du coin et appeler 1 autre taxi.
Tirant mes 2 valises, j'attaque la montée,
une voiture occupée par 2 dames s'arrête à ma hauteur et m'adresse en anglais :
J'explique mon problème, saisis mon téléphone
et leur passe Simba; il leur explique où il est perdu (c'est le mot exact) ;
elles vont m'emmener jusqu'à lui;
elles
étaient toutes 2, un verre de rhum à la main, en train de fêter la vie,
et la vie pour l'instant consiste à me rendre service;
Les clefs ? : Storm ira les donner à Viviene directement;
Elle embarque dans le hayon arrière avec 2 grands chiens et mes valises.
Catherine
nous pilote à toute vitesse;
c'est vrai qu'on n'y pense pas assez... mais quand belle-maman cherche vraiment à trop vous énerver...et qu'elle y arrive...
et que vous n'avez pas d'ordonnance d'arsenic, ...vous êtes parfois bien forcé de régler le problème autrement...
et bien Catherine intervient juste après vous, pour tout nettoyer et remettre les lieux dans l'état initial !
son métier: nettoyer les crimes;
c'est vrai qu'on n'y pense pas assez... mais quand belle-maman cherche vraiment à trop vous énerver...et qu'elle y arrive...
et que vous n'avez pas d'ordonnance d'arsenic, ...vous êtes parfois bien forcé de régler le problème autrement...
et bien Catherine intervient juste après vous, pour tout nettoyer et remettre les lieux dans l'état initial !
En 10' de conduite sportive elle nous amène près de Simba, si heureux de ne pas avoir perdu son client;
les valises transvasent de voiture, les bises et remerciements sont échangés et Simba me dépose à temps à bon (aéro) port.
Vous croyez aux anges, vous ??? moi OUI !
Emirates Airlines: très bien: + de places pour les jambes et excellente nourriture.
Dubaï à 5h du matin, 2h30 d'attente puis vol pour Den Pasar.
Arrivée
à 21h40; immigration rapide, mais remise des bagages 2h;
cela semble
souvent le cas ici avec un contrôle soigné par truffe de chiens...
les
bagages tombent au goutte à goutte sur le tapis.
Minuit, un taxi m'emmène au guest house; tout le monde dort; mon nom inscrit sur un tableau à côté de la porte d'entrée sur un tableau qui m'attribue la Room n°5.
Je la trouve, la clef est sur la porte, et le sommeil fait le reste.
Le
lendemain, je loue un scooter, retire de l'argent, achète une carte
SIM locale, réserve une jeep pour le lendemain, histoire de chercher
Colette à l'aéroport et l'emmener se reposer dans un havre de paix...
J'ai reçu aussi des nouvelles de mon frère Bruno, en vacances en Bretagne;
il s'est mis au paramoteur (voyez comme c'est contagieux !)
et il m'annonce avoir fait un superbe vol au-dessus de la presqu'île de Crozon...
... juste un petit bémol: son paisible vol a été perturbé par un stupide hélicoptère,
qui l'a obligé à écourter son vol et un comité d'accueil de 15 militaires en tenue de combat !
en fait, notre président a eu la fâcheuse idée de visiter l'endroit (base militaire) sans avertir Bruno..
Le soir même, j'ai un message de Loïc, un ami véto français installé au Panama comme restaurateur ;
il m'avait rejoint à Iquique(Chili) en février 2015, à la fin de mon périple en Amérique du Sud.
Je lui ai appris à voler et lui ai vendu mon paramoteur qu'il a emmené au Panama.
me demandant si c'était moi ?
je suis flatté...mais non, je n'ai pas 49ans ! (dans la tête, bien moins! mais sur ma carte d'identité...)
Bruno, très humblement m'a expliqué:
"dans le paramoteur, il y en a qui mettent des années pour percer et atteindre la notoriété...moi...!"
Finalement tout se termine bien.
Le dimanche à 14h je suis impatient,
dans le hall de l'aéroport de Ngurah Rai
1h30 après l'arrivée du vol Cathay Pacific en provenance de Hong-Kong, ma princesse ...
Nous voilà enfin réunis...
Nous prenons la route
Petite parenthèse: conduire à Bali demande une très très grande concentration:
les sens uniques ne s'appliquent qu'au voitures, les scooters peuvent tout faire, dans tous les sens, les priorités sont remplacées par le klaxon...
Alors direction Ubud, village d'artistes,
prisée par les touristes du monde entier, où nous attend un massage balinais d'1h30...
relaxation idéale après ce voyage épuisant.
Ubud regorge de bons petits restaurants
ici, dans un végétarien |
Lundi, excursion à 18km vers le Nod-Est de Ubud;
nous longeons en jeep des étendues de rizière
pour aller visiter le site "Guning Kawi", un temple datant du 11ème siècle,
classé au patrimoine mondial de l'Unesco,
le sarong est obligatoire pour accéder au temple |
des niches de 8 m de haut sont creusées dans la roche
de part et d'autre de la rivière Pakrisan.
la jungle est dense tout autour
on s'est demandé ce que c'était ? (une ruche) |
Certains temples sont en rénovation
Au retour, arrêt à la Monkey Forest, parc occupé par une grosse population de macaques
et on termine par un massage balinais + 1 masque pour Colette.
très joli temple situé au bord d’un lac.
l'endroit est paisible malgré la horde de touristes.
Nous rejoignons la côte nord en plus d'une heure;
seulement 30km de route de montagne, mais avec la densité de scooters et de camions qui circulent comme des électrons libres,
la moyenne horaire ne peut pas dépasser 30km par heure.
Le soir nous dormons à Lovina, sur la côte nord de Bali,
au 1000 Dream Hôtel; un hôtel paisible face à la mer...avec bain de nuit
et délicieux repas au resto du coin
(avec une façon très originale de plier la serviette)
comme il ne leur reste qu’une nuit de disponible,
nous
repartons vers l’ouest, le long de la côte.
Au Padmasari Resort Hôtel, nous profitons d’une piscine à débordement de toute beauté.
Continuant vers la pointe ouest de l’île, nous arrivons à Pemuteran;
le nombre de touristes et de circulation est vraiment moindre dans cette partie de l’île,
et cela fait une sacrée différence !
Pemuteran a une baie occupée par une jolie plage
...mais de sable noir.
L'activité principale dans le coin est la plongée et le snorkeling,
car de nombreux reefs entourent Pemuteran.
Notre chambre grand luxe,
ils ont vraiment le sens du détail raffiné... |
fait face à un grand jardin intérieur,
pour Suzette, une "crêpe Colette" |
Ils réalisent ici :
la reproduction de l'huitre, en choisissant les meilleures lignées génétiques
sa croissance, -au début dans un bouillon de culture contenant des algues,
- puis pendant 6 mois, attaché sur des filets en pleine mer
l'insémination, ne se réalise que lorsque l'huitre a une taille acceptable;
la "gynécologue" pour huitres (ils préfèrent la patience et l'habileté d'une femme)
utilise un speculum pour écarteler l'huitre,
lui implanter une petite bille ronde (faite en nacre de moule du Mississipi) dans la gonade;
l'opération s'effectue avec des petits stylets fins
ainsi qu'une petite membrane: le manteau, recueilli sur une autre huitre
(le manteau secrète la nacre)
des morceaux de "manteau" d'une autre huitre sacrifiée (une huitre peut donner 50 morceaux de manteau) |
l'huitre de gauche va donner des manteaux fabricant de la nacre argentée, celle de droite de la nacre dorée |
ce qui va donner la couleur de la nacre déposée sur le greffon
puis l'huitre est remise en mer pendant 6mois;
Examen "échographique"(en fait Rayons X) à 6 mois pour vérifier l'existence d'une perle:
si t'es ""pleine" => retour à la mer pour 2 ans,
histoire de renforcer la couche de nacre autour de la perle
si t'es "vide" => retour chez la gynécoloque pour insémination
la culture : 2 ans en mer pour que la perle grossisse
toutes les petites bouées en mer = des filets où sont accrochées les huitres |
la récolte, les huitres sont détachées des filets,
vidées de leur perle et réinséminées une 2ème fois, (ou mangées)
suivi de la classification de la perle : selon sa taille, 8 à 20mm
sa surface, lisse ou marquée...
sa forme, ronde, ovale...
sa teinte, blanc, rose, dorée...
sa brillance, luisante, mate...
pour la monter finalement en bijou, (collier, boucles d'oreilles, bracelets, bagues...)
Fin d'après-midi, nous partons visiter le centre de réhabilitation des tortues, situé sur la plage de Pemuteran.
L'initiative revient à un européen qui a été sensibilisé par le sort réservé aux tortues à Bali;
il a commencé par racheter les tortues prises dans les filets, puis protéger les oeufs pondus, finalement ouvrir un centre qui déterre les oeufs pondus sur la plage,
les ré-enterre dans un endroit protégé (le temps d'éclore, soit 45 à 60 jours)
et après l'éclosion
les laisser croitre jusqu'à l'âge de 2 mois
ici, les bébés sont nourris avec des poissons |
les tortues seront alors lâchées dans les meilleures conditions pour un maximum de survivants .
2 adultes sont présentes chacun dans un bassin, dont une tortue marine qui adore être caressées sur le dos:
Le soir, restaurant le Frangipani, où nous découvrons l'Arak (alcool de palme, coco ou riz)
avec l'apéro : Arak Madu (avec miel et citron)
Le matin, nous prenons la route vers un village de montagne, Munduk où nous pourrons faire des randonnées dans une nature luxuriante.
Nous logeons au Dangin Mangkalan Homestay, à flanc de colline avec une superbe vue sur la vallée.
Darek, nous propose de partir en excursion avec lui; 3 heures passionnantes dans la colline
les grains de café sèchent au soleil |
un noix encore verte |
2 noix qui doivent encore sécher avant de pouvoir être utilisées en cuisine |
les rizières sont ordonnées en restanques, où l'on peut ajuster le niveau d'eau, voire les assécher le temps de désherber et nettoyer;
ici les graines de riz sont mises à germer sous la protection (oiseaux !) pour pouvoir être ensuite plantées |
de nombreux postes d'observation jalonnent les rizières; c'est d'ici que les surveillants actionnent les épouvantails pour faire fuir les oiseaux quand les grains de riz apparaissent |
un épouvantail (à gauche) permet de faire du bruit (éloigne les oiseaux) |
Darek nous montre aussi des cacaotiers
un arbre "palmier" dont le fruit ressemble à la peau de serpent
Darek fait sauter les fruits présents à la base du palmier |
le "Snake Skin Fruit" (débarassé de sa peau à gauche) |
un jack Fruit |
Darek nous fait goûter le Jack Fruit |
papayes sur un papayer |
Un giroflier, très utilisé pour calmer les douleurs dentaires
au sommet d'une échelle de bambou, il récolte les fruits du giroflier |
un récipient rempli de clous de girofle |
les clous de girofle sont mis ensuite à sécher quelques jours au soleil |
un panang, qui sert à colorer en vert les crêpes balinaises (cf :cours de cuisine) |
une tubercule de Kurkuma (en jaune) |
tobogan en pierre... |
Darek fait office de maître-nageur |
Nous arrivons vers 13h de retour au village, à temps pour une halte au Warung Classic,
un des meilleurs resto locaux
jus de citron à gauche et fraise à droite |
ils ont lieu sous un grand chapiteau, où les sommes pariées montent à plusieurs centaines d'euros.
Les discussions vont bon train entre propriétaires de coqs, qui se mettent d'accord sur le montant à parier, chacun pour son champion
les coqs sont armés d'une lame effilée de 8cm , fixée sur une des pattes; afin de rendre les affrontements entre coqs plus décisifs...
Quand ils s'affrontent, ils envoient leur pattes en avant, avec cet éperon susceptible de blesser mortellement son adversaire...
tout le public autour du chapiteau peut parier également sur les 2 coqs
ça y est, on lâche les 2 adversaires |
Le coq perdant est généralement blessé à mort et donc mangé.
Un coq victorieux peut aussi faire 2 combats de suite; celui qu'on a vu a gagné de quelques secondes (son adversaire est tombé mort 2 secondes avant lui !)
Dans la région, un autre jeu qui attire les parieurs, est le combat de cerfs-volants :
Darek se livre ainsi à des combats entre groupes; deux cerfs-volants vont ainsi s'affronter,
le but étant de sectionner le fil de l'autre cerf-volant; les fils sont enduits de colle de poisson et de verre pilé, le rendant extrêmement coupant...
si le fil de l'adversaire est touché avec vélocité, il le sectionne.
(Kadek m'a montré les cicatrices sur ses doigts...!)
les cerfs volants ont une dimension réglementée |
la femme de Made
à notre arrivée, tous les ingrédients sont déjà prêts...y'a plus qu'à ! |
Nous préparons ainsi 4 plats, que nous dégustons ensuite comme des clients...
Nous voici tout doucement arrivés à la fin du voyage: Tatouche arrive demain sur Perth.
Nous prenons la route vers Den Pasar où nous comptons dormir à côté de l'aéroport pour notre dernière nuit à Bali. (moins stressant quand on a un avion à prendre)
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au bord de la route:
on propose du café "Kopi Luak" : Kopi = café et Luwak = Civette
Il s'agit du café le plus cher au monde: 80 euros les 100gr.
L'histoire de ce café remonte au 18ème siècle, où les Néerlandais plante du café mais interdisent aux esclaves d'en consommer; ceux-ci, curieux d'en gouter, remarquent que les civettes qui en mangent, rejettent des grains de café dans leurs excréments...
donc ils les récupèrent, les lavent, les grillent, les meulent et boivent le café
qui n'a pas d'amertume et un arôme particulier !
Le café Kopi Luak était né et allait devenir le café le plus cher du monde...
le drame c'est la suite des événements:
pour augmenter la production, les civettes en cage sont nourries exclusivement de baies de café, avec l'absence de diversité de nourriture qui les prédispose à des carences;
civette maigre et émaciée, poil sec...(avis de vétérinaire !) |
l'homme avait prouvé une fois de plus que l'argent devenait sa principale motivation accompagné de ses excès...tout cela pour vendre chez Harrod's à Londres du
Kopi Luwak
le café est torréfié ici de manière artisanale |
dégustation de thés et cafés aromatisés |
60.000 roupies indonésiennes la tasse = 4 euros |
nous avons acheté du thé au gingembre et citronelle mais pas de Kopi Luwak (pauvres bêtes !) |
mangoustan, dragon fruit, mangues, bananes, mandarine...
Nous arrivons sur Den Pasar (circulation dense: 1 heure pour faire 15km)
en scooter avec ses 2 chiens libres (non attachés !!) |
Nous nous installons à l'hôtel Harris Tuban, partons se dorer la pilule sur la plage Tuban
adjacente à la plage de Kuta, trop touristique et sale... |
Le soir, grâce aux bons conseils de Catherine Humbert, nous partons "se taper la cloche"
au Bumbu Bali, considéré pendant longtemps comme un des meilleurs restos de l'île.
De fait, c'est inoubliable...Merci Catherine !
Nous voilà à la fin de notre intermède "Bali"; nous prenons l'avion mardi pour Perth et allons accueillir Tatouche qui arrive tranquillement de Durban.
A bientôt en Australie
Encore un magnifique moment partagé avec vous vous embrasse tous les deux
RépondreSupprimerHello les Loulous: excellent, surtout les tenues vestimentaires de notre Bernard !! Profitez bien, c'est pleins de belles couleurs et à priori de bonnes saveurs. Ici tout est OK on vole souvent avec l'ami Australien. Je vais me mettre au chariot biplace toute une aventure... A très vite et merci pour vos photos. Biz à vous deux. Pascal & Mylène
RépondreSupprimerJe suis ravie de voir que vous avez apprécié le Bumbu Bali. Nous y sommes allés lors de nos 2 voyages à Bali.Je viens de rentrer du Ladakh, merveilleux voyage aussi mais là-bas on respire quand on a le temps! Ha! ha!
RépondreSupprimerBises à tous les deux. Cat