dimanche 10 décembre 2017

Australie 13, Sydney vers Canberra, vers le Sud


Nous quittons Sydney par le Sydney Harbor Bridge, 
pont équipé de caméras qui scannent la plaque minéralogique
 pour faire payer les propriétaires.
Ils s’attendent à lire 6 caractères, or Tatouche en a 7 !!
 
on longe la côte et 50km plus au sud, passage par Sea Cliff bridge, un viaduc distant de la falaise,  (à l'abri des chutes de rochers).



Arrêt suivant au temple Nan Tien, énorme temple boudhiste à 80km au sud de Sydney.


sur le poitrail, ce n'est pas une croix gammée mais une svastika                                                               (il faudrait qu'elle soit inclinée à 45° pour être nazi)
 Ensuite arrêt à Kiama, réputé pour ses 2 blowholes.

Sous le vent et la pluie nous nous rendons à la tombée de la nuit au petit Blow-hole...

comme la mer est démontée, le jet est saisissant: 
il monte à 10m avec un bruit assourdissant 
(mais nous n’avions pas pris d’appareil photo!)


Lendemain matin, grand bleu, 

 

 nous partons visiter le grand Blow-hole au pied du phare.







Commme le beau temps est de retour, nous passons la journée au camping  et à la plage
 
 






En fin d’après-midi départ vers le Bendeela camping au bord de la Kangoroo river.
Caractéristique du coin: des wombats à profusion
 
Une immense aire de camping, gratuite, au bord de la rivière, 



 avec le soir une population de Wombats, pas du tout farouches, qui viennent brouter le gazon.




 


Lorsque nous mangeons dans Tatouche, nous ressentons brusquement un balancement, comme si quelqu’un montait sur le toit...
on sort...(?)

 
C’est un wombat qui se gratte le dos.

 En effet beaucoup de maladie de peau (gale) chez les wombats, alors on se gratte comme et où on peut !!
 
Pendant la nuit, à 5 reprises, nous serons balancés par des wombats.
Ils sont herbivores, vivent dans des galeries à plusieurs mètres de profondeur, pouvant faire 30m de long et plusieurs chambres (dont toujours une chambre d’amis pour d’éventuels invités).
La poche marsupiale possède une ouverture vers le bas pour éviter de la remplir de terre lorsqu’ils creusent des terriers.
 


On repart vers la capitale avec arrêt  au Fitzroy Falls, 

mais le brouillard épais rend le point de vue assez peu convaincant


 



On repart vers Canberra 
 avec arrêt à midi à Goulburn, 



un restaurant, the Roses Café,
qui propose des quiches délicieuses.

 




Nous arrivons à Canberra le soir.
Canberra est la capitale de l’Australie .(eh oui, c’est pas Sydney!)
 

Choisie en 1908 comme capitale du pays, le choix fut un compromis entre Sydney et Melbourne qui se disputaient le titre pour abriter le gouvernement australien.
La construction a commencé en 1913 sur base de plans (comme Brasilia)
Ville peu peuplée de 300.000 habitants, très verte, abritant de très nombreux parcs.
Le premier jour, nous partons visiter le National Gallery Museum, musée gratuit.

  
à l'entrée, 200 bâtons creux symbolisant chaque année d'oppression du peuple aborigène, pour le bicentenaire de l'Australie

La visite est bien agréable d’autant qu’une guide bénévole (Linda) nous accompagne et nous explique certaines œuvres exposées.
Notamment que si l’art aborigène est estimé a 50.000 ans d’existence, et a toujours été représenté sur des corps, du sable, des écorces d’arbre ou des parois rocheuses

ce n'est qu'à partir de 1970, qu'ils commenceront à peindre sur des toiles.
 
Le tout premier peintre aborigène, et le plus célèbre,  formé dans une mission allemande, 

fut Namatjira Albert, connu pour ses aquarelles du désert australien.

peintre de la lumière
 
Il a été le premier citoyen australien d’origine aborigène; 


en effet, les aborigènes n’ont été reconnus de nationalité australienne qu’en 1970 ! Auparavant, ils faisaient partie de la faune australienne !
Le gouvernement parlait évasivement d’eux en tant que « dispersés »


avec Linda, notre guide bénévole

 

Alors voici pour les amateurs d'art,  les plus belles œuvres:




cet artiste aborigène voulait symboliser la rupture de ses traditions ancestrales




Une intéressante exposition temporaire expose un film sur les langues sifflées;
  Le langage sifflé est essentiellement utilisé pour communiquer à plus grande distance que par la voix; l’on peut ainsi communiquer bien plus loin que l’on ne peut le faire en criant. 
De par le monde, on dénombre 70 langues sifflées (Turquie, Grèce, Canaries, ...)


Un film étonnant sur un concerto  silencieux, avec un vrai chef d'orchestre,
 dirigeant un groupe de malentendants qui sans pouvoir chanter, s'expriment en gestes...(?)


Nous visitons également une exposition temporaire fabuleuse: « Hyper Real »

 
Des représentations humaines plus vraies que nature...



eh, oui...c'est des faux !



les expressions sont d'une vraisemblance !!

une salle de vieux... toutes des personnalités qui ont marqué le monde...
mais ne sont plus que des vieillards séniles abandonnés dans leur fauteuil...


les oeuvres sont tellement réalistes, qu'elles permettent de mêler fiction et réalité


tête déformée par morphing (à droite !)

"mange des bananes; mon amour...nuit et jour !"

Retour au camping.

Un groupe de 17 allemands en camping-cars  terminent leur voyage,
ils  nous donnent tout ce qu'ils n'ont pas consommés...
pas de courses pour nous aujourd'hui !




 Le lendemain, nous partons visiter le musée Australien de Canberra


notre prochaine acquisition si Tatouche nous lâche ...
On y voit exposée le record guinness de la tonte de Chris,  la plus productive

le mouton avant

41kg de laine
 Un petit film en réalité virtuelle (lunettes 360°et casque audio) qui présente l’impact des bombes atomiques testées par les anglais dans le bush australien, 400km au nord d'Adélaide entre 1952 et 1957.


Egalement une exposition sur un conte aborigène très populaire dans la population:
7 sisters

l'histoire raconte la fuite de 7 soeurs dans le désert australien pour échapper à Wati Nyiru, leur poursuivant.

les dessins aborigènes très colorés racontent la fuite
la tradition orale


 des superbes tableaux racontant les détails du conte




des représentations stylisées en branchages des 7 soeurs



ces tableaux sont des co-productions faisant intervenir de nombreux artistes

Fin d’après-midi départ vers le sud.
Nuit dans un camping rudimentaire à 30km au nord de Cooma.
Cooma abrite un centre d’explications sur le projet gigantesque entrepris en 1949, qui a duré 25ans, pour doter l’Australie de centrales hydro-électriques pour alimenter tout l’est du pays.

avec 1800W, en pédalant, Colette peut juste se sécher les cheveux
En effet, une importante chaîne montagneuse (on y pratique le ski en hiver) reçoit la neige et la pluie.

le massif montagneux avec (éclairés) les tunnels creusés dans la roche pour acheminemer l'eau

 Grâce à un ingénieux système de barrages, de tunnels (140km) et de pompes, l’eau est stockée à plusieurs endroits dans le massif montagneux, et alimente 6 centrales hydroélectriques qui fournissent de l’électricité « verte ».


Nous pensions partir randonner dans la chaîne de montagnes mais pour soulager Tatouche qui aurait dû grimper à 1.800m d'altitude, nous préférons partir rejoindre la côte à Merimbula.
Un super camping Big4 face à la mer, avec grand confort (piscine, Ain de beach, etc...) où nous restons 2 nuits à buller.

Nous avons la visite d'une nuée de perruches, pas farouches pour un sou.


ils adorent les raisins dans la brioche !





Le dimanche matin, nous partons dans le Ben Boyd  (Parc National).

 les conditions météos sont au rendez-vous...

Colette, prête pour le "take off"
Sur la plage, un déco académique et 45’ de vol pour survoler la baie
 et le site des Pinnacles.


 





Voici ce qu'on verrait de la plage










et voici ce qu'on a vu:
...vive le paramoteur !

 





un varan et un aigle en train de manger des restes de kangourou sur la plage
 et nous survolons les Pinnacles, formation géologique où du sable blanc marquant le niveau d'une ancienne nappe phréatique, côtoie de l'argile rouge (oxyde de fer).






l'eau transparente, vert bleutée sur une plage immaculée où naissent des rochers rouges...!



un superbe vol de 45', le 23ème de Colette !!


Nous nous arrêtons à Éden, pour y visiter le musée des orques.
On y découvre que Éden fut, au 19eme siècle, un lieu où les baleiniers étaient nombreux.
 Un groupe d’orques avait observé ces chasseurs depuis quelques temps et les avaient considérés comme de parfait alliés : chassant eux aussi la baleine, la traque serait bien plus aisée.
C'est ainsi qu’une alliance  se construisit, année après année, entre les baleiniers du village et un groupe de 6 orques qu'on nommat:  le groupe du Vieux Tom (leur chef)
dans ce groupe, chaque orque avait son petit nom.

 Les orques partaient à la recherche des baleines et dès que la proie était en vue, l’un des orques se précipitait au port pour prévenir les humains via un signal sonore, tandis que les autres commençaient la chasse et rabattaient la baleine vers la baie.
 L’orque venu alerter les baleiniers, tirait la chaîne de l’ancre du bateau pour les amener jusqu’à leur proie et l’assaut pouvait alors commencer :
les baleiniers armés de leurs harpons attaquaient la baleine.
Un orque se roulait sur la baleine pour l’empêcher de respirer, un autre restait en dessous de la proie pour la soutenir et l’empêcher de couler.

Une fois la chasse terminée, les orques recevaient la langue et les lèvres de la baleine,
les baleiniers gardaient le reste.
Cette alliance surnaturelle a duré pendant plusieurs dizaines d’années. 
Chacun y trouvait son compte.
Tom a fini par mourir, s'échouer sur la plage, et son squelette siège dans le musée...
le vieux Tom
 
On apprend aussi qu’il y a 2 familles de baleines: 
-celle à fanons qui se nourrissent de krill en filtrant l’eau dans les fanons.
-celle à dents qui mangent des poissons (cachalots). 


Au 19ème siècle un cachalot, blessé lors d'une chasse, aurait avalé un matelot, James Bartley, tombé à l’eau. Lorsque la baleine aurait été enfin tuée, 15 heures plus tard, il aurait été récupéré en piteux état mais toujours vivant dans l’estomac...!
Bon, il aurait perdu ses cheveux et sa peau était blanchie par les sucs gastriques ...
mais bon, il aurait encore vécu 18ans. (Pinocchio n’a rien inventé)
Serait-ce un Hoax ???


L’après-midi nous partons dormir au camping du parc, le Saltwater Creek, au bord de l’océan, après 20km de piste (comme en Afrique) !


Une vingtaine d’emplacements (tentes et camping-cars) , équipés de toilettes, dans une nature sauvage.

Des kangourous, des varans, des wombats et des sandflies peuplent le coin.

Nous devons maintenant atteindre Melbourne en 10 jours, date où Laura, la fille de Colette, nous rejoint pour passer un mois avec nous, découvrir la Tasmanie.

600km nous séparent de Melbourne, aussi nous allons "caboter" le long de la côte, et nous rapprocher lentement de l'aéroport de Melbourne.


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