lundi 22 février 2016

Afrique du Sud 9: de Upington à Keetmanshoop

Nous quittons Upington, direction les chutes d'Augrabies à 100km.
des travailleurs agricoles qui font les vendanges pour faire sécher les raisins, accueil chaleureux !



La chaleur est torride, d'autant que nous roulons aux heures les plus chaudes (15h à 17h)


On s'installe dans le camping du Parc National, à 200m des chutes.














Le débit des chutes est petit en ce moment car il n'a pas plu depuis longtemps.




















les passerelles à fleur d'eau








mais les photos d'archives montrent que certaines années
ce fut gigantesque






2 passerelles ont même été emportées


Ces passerelles en bois permettent d'accéder à plusieurs points de vue le long des chutes, mais la chaleur est étouffante (faut dire qu'on est les seuls à les visiter à midi !)


le "quiver tree"











Dans le parc, de nombreux arbres "carquois",
(Quiver tree)
qui tiennent ce nom car les bushman utilisent leur écorce pour faire des carquois pour leurs flèches.


















Après-midi piscine (le parc en possède 2)

les oiseaux ont si chauds qu'ils respirent bec ouvert
On sort du parc pour chercher un endroit pour décoller et survoler les chutes mais les incidents s'accumulent:
 pas un bon terrain de décollage,  pas de vent,  panne d'arrivée d'essence (tuyau fendu),
bref, on se ravise et on rentre au parc, décidé à voler le lendemain matin.
on se console au restaurant du parc qui est délicieux, et nous lui faisons honneur.
En sortant nous allons encore admirer les chutes qui sont éclairées la nuit;
c'est magique, on assiste à une vraie bataille aérienne:
les chauves-souris (éclairées par les spots) attaquent en piqué les papillons  pour les manger tout crus
le spectacle est grandiose.

     les lignes blanches correspondent au tracé des insectes et au fond c'est le fleuve qui coule la nuit





 Le matin, lever à 6h, on s'éloigne du camping; il n'y a toujours pas de vent mais tout se présente mieux: décollage











et survol des chutes; le ravin s'étend sur des km




Matin à l’aube, départ vers le lac Grappa: c’est un petit coin de verdure:
une grande pelouse, un restaurant, des emplacements de camping au bord
d’un lac rectangulaire (800m de long sur 50m de large) 


 
C’est en fait un centre d’apprentissage et d’entraînement du ski nautique (slalom et saut)
le fils du patron a d’ailleurs été champion d’Afrique du Sud et  s’est même classé une année 4ème au championnat du monde.


On décide de rester une journée pour lézarder, laver des vêtements, buller, bricoler…

 




Bernard propose des photos aériennes mais un copain du patron est passé avec un drône il y a 2 semaines…





mais pour le fun, il décolle et filme le fils qui fait son slalom en monoski;






















(cela nous vaudra quand même la nuit de camping gracieusement offerte)








le lendemain matin on décide de rejoindre la fraîcheur de l’Atlantique, 
Port Nolloth, à 450km à l’ouest.

Rouler tôt le matin est vraiment une bonne idée quand on veut faire des kilomètres.
Arrivée au camping municipal de Port Nolloth, au bord de la mer.


Cette ville côtière est connue pour ses alluvions diamantifères; 

de Beers, n°1 mondial des diamants


des bateaux aspirent les graviers au fond de l’eau avec des gros tuyaux, trient les diamants et rejettent les déchets; de nombreux diamants ont été ainsi découverts.
 



Nous visitons le musée de Port Nolloth 
 















en compagnie du conservateur qui est une vraie mine de renseignements et d’anecdotes.

Il a travaillé ici comme plongeur de diamants; 
il a le nez complètement déformé (en dégageant une chaîne coincée sur une hélice, il a eu le nez broyé quand l’hélice s’est sentie mieux)


 





 


il nous explique notamment qu’au début de la colonisation anglaise, les anglais délivraient des permis de chasse…un peu spéciaux:
autorisation pour tuer:

-50 springboks
-25 chacals
-1 hippopotame
-1 léopard
-1 Bushman !!



















Le village a d’abord servi de port de transit pour expédier le cuivre extrait de la région  de Springbok à 150km dans les terres) par bateau vers l’Europe;
le cuivre était acheminé par wagons tiré par des mules (avec des relais et des mules fraîches tous les 15km) sur les 100 premiers km puis comme ça descendait jusqu’à la mer, on laissait descendre les wagons jusqu’à la mer par simple gravité.

Par la suite la région a été exploitée pour les diamants. Mais la moitié des diamants trouvés disparaissaient par enchantement et étaient vendus au marché noir; 
pour les sortir sans se faire pincer, les femmes dissimulaient les diamants dans leurs bigoudis et allaient chez le coiffeur.
Pour démanteler le réseau, les autorités ont installé une caméra dans le casque à permanente et se sont rendues compte que c’étaient les femmes des directeurs ou agents de sécurité qui dérobaient une partie de la production…
la pièce à conviction

Notre guide a lui-même trouvé un jour un  gros diamant  de 6 carats qui a disparu le même jour…avec sa petite amie…(non, il paraît qu’elles sont pas toutes vénales !)

une visite très originale avec quelqu’un de passionné.


Nous profitons pleinement des températures délicieuses: il fait chaud par le soleil mais le vent est délicieusement frais;
baignades, bronzing, lecture.
Deux jours sur place à retrouver une homéothermie correcte !

On se plaît bien et nous prolongeons d’un jour

 








petit vol sur le village avec le scénario habituel (photo, troc au resto)







d'en haut...












d'en bas, à table


















repas de Saint Valentin...offert  (quand on aime...on ne compte pas !)
La dernière nuit est également  échangée contre la photo du camping municipal;
 l’employée trouve les clichés chouettes mais la décision ne peut être prise que par l’administration… alors elle accepte le troc pour elle-même et s’arrangera avec ses supérieurs;
et si c’est refusé…elle nous offre la nuit (8 euros).



Nous repartons vers la frontière Namibienne à 150km de là.



Le passage de la frontière se fait facilement et nous recevons 3 mois de visa pour la Namibie (même si on y a déjà passé 1 mois en octobre)
Petit moment délicat quand le douanier namibien nous demande si nous ne transportons pas d’alcool ?
-(sous-entendu)...à part les  36 bouteilles de vin troquées... « non, monsieur l’agent, pas d’alcool… »

Nous retournons au camping Amanzi le long du fleuve Oranje, ce petit havre de paix, avec des grands emplacements de pelouse sous les arbres; au petit matin, les chants des oiseaux sont cristallins.


Journée de rêve: petit café, yoga dans une ambiance de chants grégoriens, petit jogging, Miam ô fruits, et lecture.



  Nous prenons une  route qui longe le fleuve Oranje, avec des vignes qui bénéficient de l'eau gratuite
















La route oblique vers le nord





pour rejoindre le  Fish River Canyon à Ai-Ais,
hameau connu pour ses sources chaudes riches en chlorure, fluorure et soufre, aux vertus reconnues pour les rhumatismes et la peau.












L'endroit est encaissé avec une oasis de verdure.

Tatouche est à 10m de la piscine


L'eau qui sort ici est à 65 degrés; impossible de laisser la main sans se brûler.


Une immense piscine extérieure de 25metres est alimentée en eau et affiche 40 degrés.










C'est un vrai délice de s'y tremper, et se laisser sécher à la brise qui baigne le bas du canyon.

C'est bien la première fois de sa vie que Bernard rentre avec autant de plaisir dans l'eau ...

On reste d'ailleurs trois jours et les traditionnels bains de minuit 






Nous fêtons au champagne notre premier anniversaire de vie commune;

 cela fait en effet exactement 1 an que Colette est venue en Bolivie et que notre vie est devenue commune.

Un an sans une seule dispute ou engueulade...
("cela me change de Catherine...!" dit Bernard)


















Étant au sud du canyon de la rivière Fish, nous reprenons la route vers le nord du canyon, 80 km plus au nord.















Quand il ne fait pas trop chaud, les randonneurs font en 5jours cette randonnée au fond du canyon mais suite au décès d'un touriste lors des grandes chaleurs, le trek ne se fait plus en conditions extrêmes.









Nous découvrons les superbes  points de vue de Hobas...

Photo panoramique (faites glisser vers la droite)



Le vent est malheureusement en rafales, avec des pointes à 40km/h, donc pas de vol possible.










On déjeune dans cet endroit superbe et passons l'après-midi pour guetter une "fenêtre météo"





panorama



Le parc ferme à 19h et rejoignons le camping Roadhouse à 18km.


comme dans les calendriers américains...

Un endroit original avec ses carcasses de vieilles voitures disséminées.

une ambulance Mercedes au milieu des tables

et Colette revient des toilettes pour femmes, enchantée...



 

Le restaurant y est délicieux, on voit vraiment la différence entre les établissements publics et privés!!

 





Colette m'avait parlé le matin même d'un dessert qu'elle adorait...

...et le soir même elle est en prise avec lui:
une omelette norvégienne






Au petit matin,

nous repassons dans le parc afin de tenter de voler.







Le vent est déjà assez soutenu (20-25km/h) et il va même en forcissant.









Même si pour la lumière il aurait mieux fallu attendre que les rayons illuminent le fond du canyon, Bernard décolle au bord du canyon tant qu'il pense que c'est faisable.
Le vent forcit quand il est en l'air mais il arrive tout de même a faire un joli vol de 20 minutes.

le viewpoint principal
malheureusement le fond du canyon est dans l'ombre
 














Le temps de se poser,











 et de plier ,







nous retournons au camping, se laver, petit déjeuner
(car nous n'avons plus de fruits pour notre "miam")

Nous repartons vers Keetmantshoop par une piste de graviers de 130km.

à bientôt...







3 commentaires:

  1. De retour du Cambodge, bronzés avec pas envie de reprendre le boulot (de moins en moins d'ailleurs, vivement la retraite!). Maintenant on va rêver à la Namibie. Ravie de découvrir là où on va aller!! Je vous envoie notre trajet sur la boite mail du Nanard.
    Bises et pensez- un peu à ceux qui bossent! ;-)

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  2. C'est un vrai plaisir de vous voir tous les deux, "pour le meilleur"...le pire ça devait être avant cette sérénité là, trouvée un peu en Bolivie...Un an déjà, que vous êtes beaux!
    Nous vous embrassons tous les deux. Alain et Liliane

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  3. Ravie de voir que le Kalahari anib lodge n'est pas fini car on y va!! Un peu d'espoir quand même car c'est pour fin août.
    Bises
    Cat

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