jeudi 11 février 2016

Afrique du Sud 8: vers le nord,



La température continue de monter et nous atteignons maintenant les 47° !!

 Nous reprenons la route vers le nord et empruntons le spectaculaire passage de Meirings; 


un défilé étroit dans des gorges avec en route une jolie cascade d’eau et un bassin faisant office de vasque naturelle.




Pas de camping dans le coin; le plus proche est à 25km de piste: El Yolo Haggas.
C’est un nom qui nous inspire…alors on y va.











C’est une ferme au bout du monde, au pied du Schwartzberg, un massif montagneux de couleur sombre.




Nous sommes accueillis par Hélène et Jean-Pierre. 
Hélène est gérante de l’exploitation et s’occupe des invités, qui viennent de toute l’Afrique du Sud, d’Europe, d’Amérique, à la recherche d’un coin sauvage, tranquille loin de tout stress et civilisation. Certains soirs elle accueille 35 couverts.


Mais actuellement nous sommes les 2 seuls.
Soirée bière où nous nous découvrons mutuellelment ; 
Hélène est expert-comptable de formation mais a tout largué pour une vie plus proche de la nature.
Jean-Pierre s’occupe des moutons à la ferme.


Nous installons Tatouche à côté d’un chalet, avec accès à la salle de bain, la cuisine, et nous nous branchons sur l’électricité.




Colette sympathise avec une des 11 chattes de la propriété

Au réveil, Bernard brûle d’envie d’aller taquiner le Schwartzberg…alors décollage de la pelouse 



 et superbe vol jusqu’au sommet, histoire de voir si la vallée de l’autre côté du Schwartzberg est aussi jolie ?


le schwartzberg

la ferme vue du sommet

Ce qui est sûr et bien agréable, c’est que la température là-haut est bien plus agréable, car plus fraîche.
oui la vallée de de l'autre côté du Schwartzberg est aussi jolie !

Le soir, nous avons réservé un repas typique régional concocté par Hélène: du bobotie (plat savoureux à base de viande hachée et herbes)


nous lui montrons les photos aériennes prises du ciel; elle en est toute émerveillée.
Au matin, nous offrons à Hélène toutes les photos prises du ciel;
émue elle nous offre tout le séjour à la ferme (nuit, repas) !!! 


Super halte 

 :-))

Nous rejoignons la route à 25km de là et repartons vers la ville de Beaufort West et le parc naturel du Karoo.












 C’est un parc époustouflant par ses paysages



 il abrite des lions comme prédateurs et toute sortes d’antilopes, autruches, zèbres…
Pas de girafes, rhinocéros, éléphants, hippopotame, ni de buffles, donc ne répondant pas à la définition des « big five ».

madame kuddu (le kuddu ets un sauteur fabuleux et  peut sauter des barrières de 3m de haut)







Attenant au campement, un sentier de 400m expose les fossiles de Térapsides,
 animaux préhistoriques,
 (pas des dinosaures, mais presque..)

un petit Terapside

la séparation des plaques tectoniques, expliqué ainsi...on comprend !

Au petit matin nous partons faire la boucle de 45km de piste dans le parc.


zèbre quagga (les zébrures s'arrêtent vers l'arrière)

bébé chacal

un gemsbok


antilope bubale


Puis nous repartons vers le nord.





au compteur, Tatouche passe les 150.000km










Au camping nous avons rencontré un couple de retraités qui parcourent l’Afrique australe;
ils  nous conseillent si on a le temps…(et nous l’avons…) de faire un détour de 240km
 vers le parc de Mokala qui s’est spécialisé dans la réhabilitation d’espèces menacées .

Une journée de route et nuit au camping de Britstown.

Encore une journée de route  et  nous dormons au Riverside camping,  à 50km de Kimberley ...!
non Colette, tu n'iras pas faire les magasins !!! car la mine de diamant est fermée depuis 1914;
 il s'agit du plus grand trou creusé par l'homme (1,6km de diamètre)
 on y a dégagé 2,5 tonnes de diamant et surtout un diamant de 83 carats trouvé par un indigène et
échangé contre 10 boeufs,1 cheval et 500 moutons!
y'a donc pas que Bernard qui fait du troc!

A propos de troc, ...nous passons une nuit au camping, payons la nuit, ...


















petit survol... photos... échange,...











  remboursement de la nuit...!!














À 5h30, lever avec le soleil pour entrer tôt dans la parc de Mokala , à l'heure où les animaux s'observent plus facilement;
 après, quand la chaleur devient torride, ils se mettent à l'ombre des arbres.





Le parc ne contient aucun prédateur. Ils s'est donc spécialisé dans la ré-introduction d'espèces en voie de disparition:

-Le rhinocéros noir et blanc (qui se distinguent non par la couleur, mais par la forme des lèvres)




-L'antilope Roanne

















-L'antilope des sables

 nous y observons des gnous,


des girafes,



des phacochères

 des zèbres de Quagga,
 


un springbok
et des termites.

une ouverture qui sert à la régulation de la température

5h de conduite dans le parc sur des pistes, entrecoupée d'un p'tit déjeuner dans la savane avec notre incontournable "miam aux fruits".
 
Tatouche se débrouille bien sur les pistes
Seul regret: pas de rhinocéros en vue.










Repas au Masu lodge,










 et nous repartons vers le nord-ouest avec220km de piste (et la poussière qui va avec)
 puis 140km de route sous une chaleur torride
46,3 °C






La route rejoint le fleuve Oranje que nous allons longer jusqu'à la Namibie









Nuit au camping au bord du fleuve Oranje.



 De nombreux campings s'installent sur les berges du fleuve, leur donnant une atmosphère bien agréable;

 première nuit à 120km d'Upington.



2 nids superposés

et nous reprenons la route.







Au bord de la route nous admirons les nids de tisserands qui sont construits par une communauté d'oiseaux et peuvent abriter 300 locataires.




Les oiseaux pénètrent par des ouvertures situées vers le bas du nid et accèdent à leurs chambres.
Les plus grands nids font 4m de haut et peuvent peser 1 tonne!!!
certains nids peuvent durer 100ans.
(peut-être pas le poteau!)













 Les panneaux indicateurs nous informent que la Namibie n'est plus très loin...
(patience Jean-Paul et Jany!)





 Nous nous arrêtons dans un camping à 20km d' Upington, au bord du fleuve Oranje.


 Camping "Oranje Rus",  grand luxe, piscine, restaurant avec terrasse surplombant le fleuve.


Un feu débute sur la rive opposée, avec de la fumée qui flotte sur le camping.


Colette négocie aussitôt le désagrément auprès du manager...
                                                                    ........ et se voit offrir une nuit gratuite dans un bungalow !!!

Mais finalement on préfère encore Tatouche !


On aperçoit à quelques km une tour solaire:
une société espagnole a construit en 3 ans une grande tour entourée de milliers de miroirs qui réfléchissent les rayons du soleil pour tous les concentrer au sommet de la tour, où un réservoir d'eau est chauffé;
 l'eau bout (la température atteint 800 degrés à la convergence des rayons) et la vapeur actionne des turbines pour produire du courant.
au restaurant, la table d'à côté, 3 personnes,  parlent espagnol;
Colette pense qu'ils doivent être du projet.
On engage la conversation et ils nous donnent des infos:
 cela fait 1semaine qu'ils sont entrés en phase de production commerciale.
La centrale fournit 50 megaW (une nucléaire chez nous, c'est 1000 mW) et mesure 200m de haut. 
On obtient le téléphone de Germain,  directeur du projet.
Bernard "brûle" d'envie d'aller voir de plus près (traduction voir = survoler).

Donc un petit vol autour du camping (et une nuit supplémentaire offerte pour les photos)

le restaurant du camping

La tour solaire et les miroirs

Contact est pris avec le directeur. On lui propose des photos de sa tour en échange de pouvoir la visiter.








 Vers 17h on va rencontrer Germain, le directeur du projet de centrale solaire

au-dessus de la centrale , on distingue un halo triangulaire, lieu de concentration des miroirs en attente d'être focalisés
 


il est intéressé par des photos gratuites (on le serait à moins !) en échange d'une visite guidée de sa centrale, mais nous demande d'être prudent :
-ne pas voler à l'aplomb de la centrale où la chaleur est énorme
-décoller en dehors du périmètre clôturé afin de ne pas engager sa responsabilité en cas d'accident.

les miroirs en position verticale pour être nettoyés
On va jusqu'à la barrière de contrôle et Bernard décolle sous les yeux intrigués des gardiens,






 qui sortent  leur smartphone pour filmer le décollage.


A peine décollé, Bernard a beaucoup de difficulté pour prendre de la hauteur, car l'air chaud qui monte au-dessus de la centrale crée un air descendant en périphérie;
par contre une fois qu'il atteint la colonne ascendante, plus moyen de redescendre...!
La centrale est superbe d'en haut, avec ces milliers de miroirs (4200) de 100 mètres carrés chacun.
 
 
Les miroirs sont pilotés par ordinateur, pour se concentrer sur les 3 fenêtres noires (boilers)

 
A cet endroit se concentrent les rayons solaires réfléchis générant de la vapeur pour alimenter les turbines.
la réverbération est telle qu'on ne voit même plus les boilers

 Et la nuit ? la centrale s'arrête ?
pas du tout: la journée elle fait non seulement tourner les turbines pour produire du courant,
 mais stocke de la vapeur sous pression (à 100 bars) dans 19 réservoirs, qui alimentent la turbine la nuit.

un des réservoirs
On a RV avec Germain le lendemain midi pour lui donner les photos et nous expliquer le fonctionnement de son bijou.
On retrouve sur le site les 3 employés rencontrés au resto du camping.
Ils nous montrent la salle de commandes, impressionnante.
Puis le directeur nous accueille;

Germain, le directeur
On apprend ainsi qu'un ouragan imprévisible  (rafales de vent à 135km/h  qui est apparu en 15 minutes accompagné de pluie et de grêle) a fait tomber une grue mobile (sur chenilles) détruisant des miroirs, des structures en construction et faisant 2 morts. le projet en a pris 1 an de retard.

Une équipe de 3 camions de nettoyage tournent 24h sur 24h pour nettoyer les miroirs.
L'eau est pompée dans le fleuve Oranje , mais passe d'abord par une station de déminéralisation (comme pour un fer à repasser) avant d'alimenter les chaudières.


Bref une visite super instructive !!



Prochaine étape, les chutes d'Augrabies.

1 commentaire:

  1. Superbe.......
    A bientot on va commencer a boucler les valises
    Bises .

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